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La justice - dissertations de philosophie

dissertation sur la justice

En relation, le sens de la justice.

Mais en disant « c’est injuste », « ce n’est pas juste » nous exprimons plutôt un sentiment d’injustice. Implicitement, il signifie que A méritait x et non pas y ou z. En comparons ce que j’ai reçu, avec ce qu’a reçu un autre, je me sens floué : ce n’est pas juste. : j’aurais dû recevoir autant que lui.….

Dissertation : pour être juste, suffit-il d'obéir aux lois ?

Ainsi, nous verrons d'abord que respecter les lois suffit pour être juste sur un plan pénal, puis que cependant, lorsqu'une loi est injuste, il peut être juste d'y désobéir. L’Homme a, en effet, besoin de ces lois pour rester dans les limites de ce qui est juste. L'Homme serait en fait naturellement mauvais, comme le souligne Freud : "l'homme n'est point l'être débonnaire au cœur assoiffé d'amour" (Malaise dans la civilisation), ou encore Hobbes : "l'homme est un loup pour l'homme" (La Comédie des ânes). Ainsi, selon eux, l'Homme n'est, de nature, pas capable de respecter autrui par lui-même, et serait donc contraint d'accepter de se plier à certaines règles afin d’accéder à une certaine justice. De plus, tout le monde est soumis aux mêmes lois, tous au même régime.….

La justice en france

Thème : la lenteur de la justice française La lenteur de la justice française est malheureusement réputée dans toute l’ Europe et souvent dénoncée. Pourtant selon la Convention européenne des droits de l’homme, figure le droit pour tout justiciable à ce que sa cause soit entendue dans un « délai raisonnable ». I. Un système critiqué qui semble pourtant normal A. Une lenteur devenue habituelle Régulièrement dénoncée par la….

Introduction bonheur et justice

De ce fait, ceux sont les concrétisations issues de nos désirs, qu'ils soient justes ou injustes, qui nous procurent du bonheur. Il semblerait donc que l'on puisse vivre heureux sans être forcément juste. D'ailleurs, respecter des lois, un idéal moral, impliquerait que l'on se prive de certains plaisirs, que l'on mette des limites à la satisfaction de ses désirs, qu'on les réfrène. Or, être heureux, c'est être comblé et non privé et frustré. Pourtant, vivre injustement apporte-t-il vraiment le bonheur ?….

Edit de moulins

Fondamentalement le roi de france demeure la source de toute justice, c'est un roi justicier qui peut juger lui meme et peut aussi concéder ou déléguer le droit de juger. Le roi a le droit de grâce, il peut dispenser un condamné jugé définitivement d'exécuter la peine prévue. Le roi est à la tete de l'état. Il est meme le centre des ordres pour mettre en application ces décisions.….

Claude gueux

Cet homme a commis l’irréparable. Nous sommes tous réuni en ce jour pour faire régner la justice. La chose juste, dans ce cas, serait de punir le….

Pour cela, il a ressortit les critères qu’il faut, mais aussi les obstacles qui empêcherai sa création. Premièrement , pour crée une société juste il faut déterminer ce qu’il faut pour y accéder . Tout d’abord , pour cela il faut des dirigeants de l’état qui sois justes et connaissent ce qu’est la justice . Pour pouvoir avoir des dirigeants comme ceux-là, il faut que ce soit des philosophes qui sois en tête de la politique , car eux ne prétendent pas savoir que ce qu’ils ne savent pas . les philosophes sont à la recherche d’une seul chose et n’apprécie qu’une….

Droit et justice

notion de droit face a la notion de justice. Le terme de justice recouvre deux sens : • la justice au sens d’institutions : recours devant les tribunaux • la justice en tant que valeur : ce qui relève d’un jugement de valeur, ce qui est juste et ce qui est injuste. Celui qui va devant la justice, cherche justice.….

Comment décider de ce qui est juste ?

Ce qui est juste c’est ce qui est conforme au droit et à l’égalité des personnes. La justice est l’objet de discussions. Lorsqu’il y a un conflit, les deux parties pensent toutes deux être du coté de ce qui est justes. Même si l’on admet que la mauvaise foi puisse intervenir, il n’en reste pas moins que nous n’avons recours à des arbitrages que parce que la justice n’est pas chose évidente qui s’impose immédiatement aux yeux de tous. Il y a cependant des injustices flagrantes, et pas seulement aux yeux de ceux qui en sont victimes.….

Lorenzaccio, acte iii scène 8

Enfin, elle « justifie » même la comédie 3ème phrase « ce que vous avez fait fait pour gagner mon coeur n’est point blâmable : il est permis à un amant de chercher les moyens de plaire, et on doit lui pardonner, lorsqu’il a réussi » C’est à Araminte que revient de prononcer la portée morale et universelle de la pièce : sous forme de maxime ( généralisation, prst de vérité gle ) elle s’apparente à la leçon politique de Machiavel, dans Le Prince :( 1513 : traité= en politique, absence de scrupules) la fin justifie les moyens. L’on passe ainsi de l’anecdote des protagonistes à une réflexion universelle. Elle atténue par un euphémisme l’étendue de la supercherie « ce que vous avez fait pour gagner mon coeur » et justifie tt type de stratagème pour faire triompher l’amour et la vérité.….

Dois je etre juste ?

Le terme de justice désigne un idéal universel et en même temps une vertu personnelle- on parle de justice et aussi de justes. Le juste est celui qui observe ses devoirs sans défaillance. Être juste, c'est respecter rigoureusement les droits de chacun( justicia vient du latin jus "droit"), c'est le fait d'accorder à chacun son droit. La justice se fonde alors sur le principe d'égalité( traiter tous les hommes de la même manière) et sur le principe d'équité( donner à chacun ce qu'il lui revient). Pourtant, il est évident que chacun cherche à satisfaire en priorité ses besoins et comme le disait Schopenhauer, chaque être vivant tend à s'affirmer aux dépends des autres.….

Recherche l'êgalité peut elle être injuste

Le problème consiste donc à déterminer dans quelle mesure l’égalité peut être une revendication juste, c-a-d , légitime. Dans un premier temps, nous examinerons en quoi la recherche de l’égalité semble être le principe même de la justice et de l’action juste. Nous nous demanderons ensuite s’il n’y aurait pas de justes inegalites en réinterrogeant le fondement de la notion de justice. Enfin, nous essaierons de déterminer à quelles conditions la recherche de l’égalité reste juste, en introduisant la notion d’équité.….

histoire de la Justice

HISTOIRE DE LA JUSTICE Le mot justice renvoi à ce qui est idéalement juste, ce qui est conforme aux exigences de l’équité et à la raison. La justice apparaît comme une vertu. On peut également voir dans la justice ce qui est positivement juste, ce à quoi chacun peut légitiment prétendre en vertu du droit. La justice tend à rendre à chacun ce qui lui est dû. On peut également entendre par justice la fonction juridictionnelle : celle qui s’oppose à l’administration ou à la législation.….

Bienvenue la justice

Conseils de lecture préparatoire à l’étude des œuvres et du thème La Justice. C. Malbranque 1- Les Raisins de la colère, J. Steinbeck.  Résumez chapitre par chapitre, allez à l’essentiel et en fin de lecture, faites une fiche/tableau récapitulative. Vous noterez la construction particulière qui fait alterner le récit (l’épopée particulière des Joad)….

Cours histoire de la justice

L’apport des cités grecques 4 Chapitre 2 : La justice chez le « peuple du droit » 5 I. Vengeance et justice des Patres 6 II. L’évolution des procédures romaines 6 III. Les plus grandes qualifications des crimes et des délits… et leur punition 7 Titre 2 : Les justices Médiévales 7 Chapitre 1 : La justice éclatée de part et d’autre de l’an mil 7 I. La justice des « temps obscure » : pratique de la composition au temps de la personnalité des lois 8 II. La justice et l’ordre seigneurial 9 III. Le rôle fondamental de la justice ecclésiastique 10 Chapitre 2 : La justice, élement essentiel dans la construction de l’Etat moderne à la fin du MA 11….

la justice dissertation

Comment bien introduire une dissertation sur la justice et le droit ?

À lire dans cet article :

La justice et le droit est une notion centrale à maîtriser pour le BAC car on la retrouve souvent en dissertation. Elle peut-être utilisée pour les dissertations sur la politique, sur la société ou encore sur le droit.

Comment traiter la relation entre la justice et le droit dans une dissertation ?

Les hommes vivent en société et obéissent à des lois autrement dit à des règles. Mais qu’est ce qui fonde leur autorité ? À quoi servent les lois ? Le droit peut-il être injuste ?

Les relations sont très étroites entre la justice et le droit dans la mesure où le second est censé permettre le premier. Le droit , par l’ensemble des lois qui le constituent, est ainsi généralement conçu comme étant l’ application de la justice .

La justice : une définition étymologique

La déesse thémis.

Dans la culture occidentale, la justice est souvent assimilée symboliquement à la déesse grec Thémis. Elle est d’une part la fille de Gaïa (la Terre) et d’Ouranos (le Ciel) et d’autre part la seconde des épouses divines de Zeus.

Elle est le symbole de la justice fondée sur la connaissance et la sagesse . Allégorie de la justice et du droit, on la représente généralement :

La justice est donc ce qui assure l’ordre , l’équilibre dans les rapports sociaux en usant de la force pour faire appliquer ces décisions quand cela est nécessaire. Elle examine et tranche les litiges ramenant ainsi la paix sociale.

La justice et la violence

Elle met fin au cycle de violence et en ce sens elle se distingue largement de la vengeance .

L’acte de vengeance ne saurait être un acte juste, un acte de justice dans la mesure où cet acte consiste à répondre à une souffrance par un autre souffrance. Le cycle de violence initiée par le crime de départ continue de s’ancrer dans des rapports de forces instables qui ne sont nullement des rapports de droit. L’acte de vengeance, en plus d’être généralement le fait d’une des parties concernées dans le litige, ne cherche pas à mettre fin au cycle de violence et à réparer.

Distinction entre le légal et le légitime

Alors que c’est l’objectif visé par la justice. La justice cherche à rétablir une certaine forme d’égalité entre les individus. Pourtant il peut arriver que le droit qui est censé être l’application de la justice et du juste, se révèle être injuste .

L’histoire est à cet égard un réservoir d’exemples intéressants mettant en lumière le décalage qu’il peut exister entre le droit et le juste, entre

Ainsi le légal n’est pas toujours synonyme de légitime. En tant que tel le légal ne coïncide donc pas toujours avec le juste.

Un exemple d’accroche pour une dissertation sur la justice et le droit

La loi du 3 octobre 1940 portant statut des juifs instaure un système légal de discrimination et d’inégalité et pourtant cette loi n’est pas juste.

De même l’arrêt de la Cour suprême américaine Plessy vs. Ferguson du 18 mai 1896 ouvre la voie à la mise en place d’un système légal de discrimination raciale aux Etats-Unis qui se verra renforcé dans les années 1960 dans les Etats du sud des Etats-Unis avec les lois Jim Craw. Selon ce système ségrégationniste, les Afro-américains sont ” separate but equal ” (séparés mais égaux). Cependant, la mise en place d’un système juridique différencié en défaveur des Afro-américains rompt avec tout idéal d’égalité.

Ces exemples montrent que les lois ne sont pas toujours justes .

Les problématiques tombées au BAC en dissertation sur la justice et le droit

Pour t’aider à appréhender une dissertation sur la justice et le droit, voici les sujets de bac autour de ses thématiques :

Pour traiter ces questions il est essentiel de maîtriser certaines distinctions comme :

Regarde cette vidéo qui te rappelle aussi certains incontournables de la notion Justice et Droit.

Bien maîtriser ces définitions est essentiel pour rédiger une bonne introduction sur cette thématique. Maintenant que tu sais comment introduire une dissertation sur la justice et le droit, tu peux consulter d’autres articles notionnels pour vous aider lors de la dissertation.

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  EXEMPLE 1   « Seul le droit naturel, produit de la Raison humaine, et peut-être d’une intuition supérieure, peut nous fournir une idée universelle et valable de la justice. », affirme Léo Strauss Droit naturel et histoire , 1953).   Vous direz dans quelle mesure on peut souscrire à ce jugement en vous aidant des œuvres au programme.   1) MISE EN PLACE DU SUJET : - Léo Strauss installe ici un débat classique entre le droit naturel et le droit positif. L'un et l'autre ont encore aujourd'hui leurs partisans et leurs détracteurs, tant nous sommes avec cette question au cœur d'une problématique essentielle de la justice dans ses rapports avec le droit : celui-ci est-il issu d'une norme universelle, produit de Dieu ou de la Raison ? est-il au contraire installé dans la précarité, la variabilité des sociétés humaines, comme Montaigne a pu le soutenir ? Léo Strauss se prononce clairement pour la première position, c'est-à-dire pour le droit naturel, et plutôt donc contre une vision moderne installée, elle, dans le relativisme juridique. - Notre sujet nous convie à examiner cette position en nous demandant si l'affirmation d'un droit naturel est la condition indispensable de la justice, si, en d'autres termes, un certain abandon de la pensée au relativisme juridique exclut la possibilité de toute justice. ► PROBLÉMATIQUE : La justice ne peut-elle s'appliquer qu'en vertu du droit naturel ?    Aidez-vous des éléments suivants (des citations, utilisables dans l'une ou l'autre des trois parties, vous sont fournies dans le désordre) pour étoffer le plan :
  2) PLAN : I - Thèse : pour le droit naturel. a) L'homme a besoin de cohérence. Le sens du juste s'éveille très tôt en lui. Le droit naturel permet une entente commune dans l'adhésion aux lois.      Le remords, l'espoir de récompense, l'attente de punition sont des phénomènes essentiels de la vie morale.      citations 1, 4, 8. b) Le droit naturel évite la variabilité, la subjectivité des lois et assure leur observance.      citations 5, 9.

II - Antithèse : pour le droit positif.

a) Figé de toute éternité, le droit naturel ne peut plus évoluer selon les mœurs. Le droit positif laisse s'exprimer une part essentielle de la justice qui est la charité      L'opposition entre les Erinyes et les jeune dieux montre chez Eschyle cette nécessaire évolution des codes.      citation 3, 7. b) Le "sens du juste" n'est que le produit relatif d'une éducation.      citation 2.

III - Synthèse : le droit naturel dans le droit positif.

a) Il existe dans le cadre du droit positif une certaine transcendance : celle de la raison ou de la volonté générale.      citations 6, 10.

b) La justice humaine est toujours soucieuse de faire oublier son origine relative en donnant aux lois un caractère absolu, en se parant d'une certaine solennité.       Nos magistrats ont bien connu ce mystère. Leurs robes rouges, leurs hermines dont ils s'emmaillotent en chaffourés, les palais où ils jugent, les fleurs de lys, tout cet appareil auguste était fort nécessaire, et si les médecins n'avaient des soutanes et des mules, et que les docteurs n'eussent des bonnets carrés et des robes trop amples de quatre parties, jamais ils n'auraient dupé le monde qui ne peut résister à cette montre si authentique. S'ils avaient la véritable justice, et si les médecins avaient le vrai art de guérir ils n'auraient que faire de bonnets carrés. La majesté de ces sciences serait assez vénérable d'elle-même, mais n'ayant que des sciences imaginaires il faut qu'ils prennent ces vains instruments qui frappent l'imagination à laquelle ils ont affaire et par là en effet ils s'attirent le respect. (Pascal, Pensées )

► Ainsi le droit naturel semble inséparable de l'idée de justice. Pour Léo Strauss, d'ailleurs, le relativisme que l'on peut constater dans les lois n'implique en aucune manière l'inexistence d'un droit naturel : « Montrer que les conceptions de la justice ont varié n'est pas prouver l'inexistence du droit naturel ou l'impossibilité de le connaître. Cette diversité, on peut la comprendre comme la diversité des erreurs qui, loin de réfuter l'existence de la vérité unique, l'impliquent au contraire. [..] Il est parfaitement possible que le droit naturel informe, pour ainsi dire, la diversité infinie des conceptions de la justice et des lois, ou autrement dit, qu'il soit à la racine de toutes les lois. » ( ibid. )

EXEMPLE 2   « La justice est humaine, tout humaine, rien qu’humaine ; c’est lui faire tort que de la rapporter, de près ou de loin, à un principe supérieur ou antérieur à l’humanité », affirme P. J. Proudhon dans De la justice dans la Révolution et dans l’Église.   Vous vous demanderez si la lecture des œuvres au programme justifie cette affirmation.   1) MISE EN PLACE DU SUJET : - Voici un sujet voisin du précédent pour lequel nous proposons un simple entraînement à la construction des deux premières parties de la dissertation. En s'inspirant du plan précédent, on pourra soit imaginer une synthèse possible soit élaborer avec ces seules deux parties un plan concessif . ► PROBLÉMATIQUE : Le droit positif suffit-il à la justice ?   2) EXERCICE : Reconstituez le raisonnement en classant les arguments suivants, assortis de leur exemple respectif, autour de deux grandes parties : I – Une justice pleinement humaine. II – Une justice au-dessus des hommes.

1 - Dans Les Raisins de la colère , le pasteur Casy ne se satisfait plus d’une réponse transcendante et abandonne sa charge. La vraie justice doit selon lui être humaine et naître du réel, non d’une révélation incertaine.

2 - La justice des hommes est relative et variable.

3 – Pour Pascal, Dieu est le seul dépositaire de la vraie justice. Il en a révélé des bribes aux hommes, qui peuvent se tourner vers Lui et espérer que, par sa grâce, ils accèdent à une meilleure connaissance de la seule vraie justice.

4 - Il revient aux hommes et à eux seuls de mettre en place des lois organisant le monde de manière équitable pour éviter le chaos.

5 - Dans Les Choép hores, Oreste obéit aveuglément à l'oracle d'Apollon qui lui enjoint de tuer sa mère. Dans Les Raisins de la colère , des fondamentalistes proches de la folie nuisent à l’ordre du camp de Weedpatch.

6 - Selon Pascal, les lois des hommes changent et ne s’appliquent nulle part de la même manière. Pas de justice universelle : est-ce encore une vraie justice ? « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. »

7 - La justice doit rester du ressort des hommes pour éviter confusion, chaos et désordre : la justice de Dieu en effet reste inconnaissable et susceptible d’interprétations différentes.

8 - Les hommes peuvent faire servir la justice à leurs intérêts égoïstes.

9 - Pour Aristote, la véritable justice humaine ne réside pas dans les lois mais dans cette aptitude naturelle, cette vertu qu’est l’équité : elle a pour rôle d’actualiser les lois grâce à la conscience et à la raison.

10 - La justice a besoin d’universalité pour transcender les querelles des hommes.

11 - L’attribution de la justice à une instance supérieure peut conduire aux superstitions et au fanatisme.

12 - Les hommes sont capables de construire une justice qui ne s’indexe plus sur l’intérêt du plus fort mais sur celui de l’ensemble du groupe. Cette volonté générale, en s’opposant à une loi injuste, crée une justice évolutive, à la taille des hommes. Ainsi dans Les Euménides , c'est une instance humaine qui, sous le patronage d'Athéna, règle le sort d'Oreste.

13 - Dans Les Raisins de la colère des lois injustes sont au service des puissants.

14 - Des nouvelles lois sont inventées par les migrants au camp de Weedpatch. Même Pascal reconnaît que, malgré son imperfection, la justice humaine possède la fonction politique incontestable et nécessaire d'assurer la paix sociale.

15 - Les hommes peuvent puiser secours et consolation dans l’idée d’une justice divine.

16 - Les querelles sur les critères de justice, la faillibilité des hommes, les revirements de jurisprudence menacent d’entraîner un discrédit général de la justice : on peut penser aux conséquences des erreurs judiciaires (Calas, Dreyfus).

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Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la justice

La justice est l'un des thèmes centraux du programme de philosophie de terminale. La vie en société impose en effet de se questionner non seulement sur l'origine et sur la mise en place « technique » de la communauté humaine, mais également sur les valeurs et les normes que reflète cette forme de vie. La justice est également une notion complexe, puisqu'elle peut poser des questions techniques intéressant les magistrats, les avocats, les législateurs, mais qu'elle concerne aussi un grand nombre de situations qui interpellent tous les individus. Réfléchir philosophiquement à la justice, c'est donc s'intéresser à l'amélioration de la vie en commun, mais également se questionner sur sa propre conduite vis-à-vis des autres, des lois et des institutions, questionnement dont le citoyen éclairé ne peut faire l'économie.

Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la justice

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Sujet 1 - Y a-t-il un droit du plus fort ?

On peut être tenté de croire que le monde humain, comme le monde de certains animaux, est structuré par des rapports de force : les forts imposent leur loi par la violence ou la menace, les faibles obéissent par crainte. Nous le savons trop bien, notre monde ressemble parfois à ces jeux de pouvoir. Mais si le fort peut imposer sa loi, en a-t-il pour autant le droit  ? Le sujet invite à explorer ce qui justifie la domination de ceux qui sont au pouvoir, pour peut-être découvrir avec Rousseau que le droit du plus fort est une expression fondamentalement contradictoire ( Le contrat social ).

Sujet 2 - Être juste, est-ce obéir aux lois ?

Lorsqu'on vit dans une société civile, il peut être tentant de croire que le respect scrupuleux des lois édictées par le législateur fait de nous une bonne personne. Mais si la justice est la recherche du rapport adéquat à mes semblables, est-il certain que la loi est toujours le meilleur guide pour savoir comment me comporter avec les autres ? N'y a-t-il pas des cas où être juste, c'est prendre le risque de désobéir aux lois pour suivre son sentiment intime de la justice ?

Sujet 3 - Qu'est-ce qu'une loi injuste ?

«  Loiinjuste  » semble être une contradiction dans les termes. Quel est en effet le but des lois, sinon de faire régner la justice là où auparavant était l'injustice ? Pourtant, nous savons que tous les législateurs ne veulent pas le bien de leurs concitoyens, et que des lois peuvent être mauvaises parce qu'elles sont mal faites, ou édictées par des personnes malveillantes. Mais sur la base de quel critère peut-on dire qu'une loi est injuste, alors que c'est précisément le rôle des lois, semble-t-il, de nous dire ce qui est juste ?

Sujet 4 - Une société juste peut-elle accepter les inégalités ?

Depuis longtemps, les philosophes cherchent à penser une société idéale, constatant que les sociétés réelles sont perfectibles, et ne tiennent pas toutes leurs promesses. Mais une société idéale est-elle une société où règne l'égalité, comme on le pense souvent spontanément ? Pourtant, si Thomas More, dans son Utopie envisage de faire participer tout le monde au travail, il ne se soucie pas outre mesure de l'égalité entre hommes et femmes. De même, Platon, lorsqu'il brosse le portrait de la Cité Idéale dans la République , assume qu'elle soit une société inégale. Les inégalités sont-elles une entorse à la justice, ou bien y a-t-il des inégalités souhaitables qu'on peut tolérer, voire rechercher, comme le pensait John Rawls ?

Sujet  5 - Peut-on tout pardonner ?

Le pardon semble être une valeur importante pour les êtres humains, et se présente de plus comme une nécessité pour vivre en société, car il serait impossible de vivre ensemble en se tenant rancune de chaque vexation, injure ou faute. Le pardon peut même sembler une marque de supériorité, comme Corneille le montre avec force dans Cinna . Mais n'y a-t-il pas des crimes que l'horreur rend imprescriptibles, donc impardonnables, comme le suggère Jankélévitch  ? Doit-on accepter de pardonner aux criminels de guerre et aux monstres, au risque peut-être de brouiller la frontière entre des crimes de gravité très différente ?

Sujet 6 - Obéir aux lois, est-ce renoncer à sa liberté ?

La loi se présente d'abord à l'individu comme une contrainte : tu ne dois pas faire cela, même si tu en as envie. La loi semble mettre une limite à ma liberté, en m'interdisant d'aller jusqu'au bout de celle-ci. Au point que l'on peut être tenté, avec l'anarchiste Stirner , de revendiquer que l'on a le droit de faire tout ce qu'on peut, et qu'on ne doit pas accepter de limite à sa liberté. Mais n'est pas au risque, comme le craignait Hobbes dans son Léviathan , de promouvoir une société du pied de guerre permanent, de la lutte de chacun contre chacun ? N'est-ce pas au contraire dans le cadre sûr instauré par les lois que s'expérimente la véritable liberté ?

Sujet 7 - Le droit n'est-il qu'un rapport de force ?

Nous l'avons vu plus haut, le rapport de force semble s'opposer à la justice, parce que le fort n'a pas forcément la légitimité de s'imposer. Mais une question plus troublante peut alors surgir : n'est-il pas possible que les lois soient en fait des outils de domination pour les puissants, qui pourraient par leur entremise imposer leurs propres intérêts en les faisant passer pour quelque chose de juste ? Ce risque, c'est que la justice ne soit qu'une force déguisée en justice pour paraître plus respectable, comme le craignait Pascal dans ses Pensées .

Sujet 8 - La violence peut-elle être légitime ?

Spontanément, la violence nous semble être une injustice, et ce serait le rôle de la justice de nous protéger d'elle. Mais non seulement peut-on observer que la justice elle-même peut faillir à sa mission en nous violentant injustement, comme dans le cas de violences policières excessives, mais encore pouvons-nous observer que la justice n'est rien sans l'usage de la violence, ou au moins, de la menace de la violence. Faut-il penser avec Weber que c'est l'État qui détient le monopole de la violence légitime ?

Sujet 9 - Sommes-nous justes par intérêt ?

Il semble à première vue que la justice réclame de nous d'être désintéressés : être juste, c'est agir conformément à la justice, peu importe si c'est à mon avantage ou à mon désavantage. Mais on peut en réalité douter que les hommes soient capables d'un tel désintéressement. N'est-ce pas finalement par lâcheté que nous agissons justement, parce que nous craignons la sanction sociale et la désapprobation des autres ? Si nous pouvions échapper aux conséquences de nos actes, serions-nous vraiment prêts à être juste de façon désintéressée, comme le demande cyniquement Thrasymaque dans la République de Platon ?

Sujet 10 - Existe-t-il un droit naturel ?

Quiconque voyage se rend rapidement compte que les lois, supposées être justes, donc universellement valables, varient en effet en fonction des pays. La même variation se constate dans le temps à travers l'Histoire, au point qu'on puisse se scandaliser, avec Pascal , que la justice change à ce point de visage quand on passe une frontière. Pour résoudre ce scandale, on peut être tenté de rechercher des règles de justice qui ne varieraient pas, et qui seraient tellement valables qu'elles devraient être partout et tout le temps acceptées. Mais un tel droit naturel existe-t-il ?  

Sources : - Pierre CORNEILLE, Cinna. - Thomas HOBBES, Léviathan. - Vladimir JANKELEVITCH, L'imprescriptible. - Thomas MORE, Utopie. - Blaise PASCAL, Pensées. - PLATON, République. - John RAWLS, Théorie de la justice. - Jean-Jacques ROUSSEAU, Contrat social. - Max STIRNER, L'unique et sa propriété. - Max WEBER, Le savant et le politique.

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Quels sont les examens de philosophie possibles sur le thème de la justice et du droit ?

Par Olivier

Rédigé le 12 juillet 2010

2 minutes de lecture

la justice dissertation

Dissertation

Peut-on dire qu'il n' y a pas de justice, mais seulement des lois ?

La justice se réduit-elle aux lois

La balance est-elle le symbole adéquat de la justice ?

Faut-il préférer l'injustice au désordre ?

Faire régner la justice, est-ce seulement appliquer le droit ?

L'exigence de justice a-t-elle sa place dans les rapports économiques ?

Sur quoi fonder la justice ?

L'inégale puissance de travail des hommes est-elle source d'injustice ?

Y a-t-il une opposition absolue entre la justice et l'injustice ?

L'exigence de justice et l'exigence de liberté sont-elles séparables ?

L'Etat doit-il garantir la justice dans les échanges ?

L'exigence de justice a-t-elle sa place dans les échanges économiques ?

Justice naturelle et justice légale ?

La justice: une institution et une valeur ?

La justice se confond-elle avec la stricte égalité ?

Quelle égalité peut exiger la justice ?

Quels sont les rapports du droit et de la justice ?

La justice est-elle une vertu ou une illusion ?

L'idée de justice est-elle purement relative ?

A-t-on rendu justice quand on a eu recours à son intime conviction ?

Justice et inégalité sont-elles incompatibles ?

La justice est-elle compatible avec l'efficacité ?

Un monde sans justice est-il humain ?

La violence peut-elle être un remède à l'injustice ?

Toutes les inégalités sont-elles des injustices ?

La critique du témoignage, en histoire et en justice

Y a-t-il quelque chose d'injuste à supporter passivement d'être l'objet d'une injustice ?

En quel sens la justice requiert-elle l'égalité ?

Existe-t-il une justice indépendamment des lois ?

Si le droit est relatif au temps et au lieu, faut-il renoncer à l'idée d'une justice universelle ?

La justice ne relève-t-elle que de l'Etat ?

Est-ce pour prévenir la récidive que la justice punit ?

Dans certaines circonstances, a-t-on le droit de transgresser la loi au nom de la justice ?

Sophie

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Bonsoir, J ai du mal à trouver une thèse sur un extrait de l’œuvre la désobéissance civile. Pouvez-vous m’aider à en trouver une.

La justice est-elle une arme fatale aux mains de l’etat ?

Bonjour, nous ne faisons pas les devoirs des élèves mais si n’hésitez pas à contacter l’un de nos professeurs si vous désirez de l’aide personnalisée 🙂

Peut on considérer l’inconscient comme une nature ou une histoire ? Aidez moi Svp

bonjour voici le sujet que notre prof nous as donné mais je suis bloqué la loi est-elle suffisante pour instaurer la justice ?

pouvez-vous m’aider svp

Nous en tant qu’élève vous nous aidez beaucoup. Merci infiniment

Cours: Comment définir la justice ?

                                                                             Plan du cours

Introduction : Les deux sens du terme.   ici

Première partie:   Quels sont les critères pour définir la justice    -ici

Deuxième partie:    Comment établir la justice .   ici

Troisième partie:    La notion de droit .  ici

Introduction:  

Le terme justice comporte deux sens principaux qu'il faut distinguer.

La  Justice  lorsqu'on l'écrit avec une majuscule désigne l' institution chargée de sanctionner les infractions à la loi et plus largement de régler les différen d s (= les conflits, les litiges) entre les personnes. On fait alors référence  aux cours de Justice, aux tribunaux. Nous viennent alors à l'esprit  les images des avocats et de leurs plaidoiries; des juges en robes noirs qui rendent les verdicts...

Cependant l a justice désigne aussi une  qualité morale  : c’est "la volonté constante et persistante de rendre à chacun ce qui lui est dû"  [1]   ou en d'autres termes  de  rendre à chacun ce qu’il mérite.   Ici la notion de justice dépasse de loin le cadre de l'institution judiciaire. Elle se trouve dans pratiquement tous les rapports sociaux : l'arbitre du match a t-il été vraiment impartial (sans parti pris) ou bien a t-il injustement favorisé une équipe ? Le salaire d'un haut dirigeant d'une entreprise est-il juste par rapport à son mérite ou ses efforts ? 

Notons que le problème de la justice se pose plus précisément dès qu'il s'agit de partage, de distribution entre les personnes. (Il peut s'agit de richesse, d'honneurs, de récompenses comme au contraire de peines, de tâches ou de charges). 

Mais revenons  à la Justice. N ous entendons souvent que les décisions de  Justice sont injustes lorsqu'un verdict nous semble trop indulgent ou au contraire trop sévère. Certaines personnes soulignent la persistance d'inégalités face au système judiciaire, d'autres forgent des soupçons de partialité lorsque les personnes jugées sont influentes. 

 Mais toutes ces critiques supposent que l'on dispose d'un ou plusieurs critères qui permette(nt) d’évaluer ce qui est juste ou non. Lorsqu'un professeur de mathématiques indique à un élève que le résultat de son calcul n'est pas juste (faux, erroné), c'est bien parce qu'il connaît la bonne réponse. De même, lorsque nous disons qu'une  décision ou un acte est injuste, nous présupposons donc que nous avons la norme du juste et de l'injuste. Or, si nous avons tous intuitivement une idée de ce qui est injuste (punir un innocent par exemple), pouvons nous toujours formuler clairement ce qui est réellement juste. En effet, il n'est pas rare que l'on trouve injuste ce qui est simplement contraire à ses intérêts ou à ses préférences personnelles).

  Ainsi nous pouvons poser la question comment juger le juste et l’injuste ? Quels sont les critères dont nous pouvons disposer ?

la justice dissertation

1.Ulpien. Juriste romain. 

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un * .

                                       Première partie:  Définir la justice

Que voulons nous réellement dire lorsque nous employons le terme justice et injustice ? Existe t-il une ou plusieurs définitions de la justice et à laquelle nous référons nous ? 

1/ La conformité avec la loi : la légalité

La loi  permet elle  de définir le juste ?

On pourrait d'abord penser que ce qui est  juste est ce qui est conforme (ou respecte) la loi. D'ailleurs  l'étymologie du mot juste vient du mot latin "jus"  qui signifie précisément  les règles de droit . Il suffirait alors de se conformer à la loi pour faire ce qui est juste. N'est ce pas d'ailleurs ce que pense "le bon citoyen" qui trouve injuste de voir une personne frauder ou ne pas respecter une loi ?

Ce point de vue est développé par Hobbes dans son ouvrage le  Léviathan  :

" Les désirs et les autres passions de l'Homme ne sont pas en eux-mêmes des péchés. Pas plus que ne le sont les actions qui procèdent de ces passions,  jusqu'à ce qu'ils connaissent une loi qui les interdise , et ils ne peuvent pas connaître les lois tant qu'elles ne sont pas faites, et aucune  loi ne peut être faite tant que les Hommes ne se sont pas mis d'accord sur la personne qui la fera ."  (Léviathan, Chapitre 13).

Ainsi pour Hobbes une action peut être déclarée "juste" ou "injuste" uniquement par rapport à une norme, une loi. Le droit (la loi) précède donc le juste. Mais cette loi pour Hobbes n'est ni une loi religieuse ni une loi morale,  ni une règle sociale mais bien la  loi de l’Etat   car la personne chargée d’établir la loi désigne chez cet auteur le chef d’Etat (plu précisément le souverain) qui aura été choisi par les Hommes afin de réaliser le pacte social et sortir de l’état de nature. Dans ce dernier, les notions de justice et d'injustice n'ont aucun sens puisque tout les rapports entre les Hommes sont soumis au règne de la force. 

     Par conséquent Hobbes refuse que l'on apprécie le juste et l'injuste autrement que par rapport aux lois instituées par l'Etat. Cependant cette thèse nous semble difficile à admettre.  En effet, il existe de très nombreuses lois faites par des Etats qui nous paraissent totalement injustes voire révoltantes.

   On peut s'appuyer ici sur l'exemple du code noir, un ensemble de loi promulguées par Louis XIV concernant le traitement des esclaves.    ---> Voir le texte ici

 Citons quelques passages: " Les enfants, qui naîtront des mariages entre les esclaves, seront esclaves" (...)  " Défendons pareillement aux esclaves appartenant à différents maîtres, de s'attrouper le jour ou la nuit (...)   . " Déclarons les esclaves ne pouvoir rien avoir qui ne soit à leurs maîtres"

   Ces lois soit disant censées limiter la cruauté des maîtres envers leurs esclaves légitiment (justifient) en fait l'esclavage.  Or, celui-ci est profondément contraire à ce qui est juste.   Cela nous conduit à la distinguer ce  qui est légal (conforme à la loi) et  de l'autre ce qui légitime (conforme à la justice morale).   

Mais notre question devient alors celle de la légitimité. Quelle critère prendre en compte pour définir la légitimité d'un acte ou d'une décision ?

2/ L'égalité

 Le code noir nous apparaît comme un texte profondément révoltant car ce texte est censé établir les droits et devoirs des maitres vis-à-vis des esclaves mais il part du principe que posséder des esclaves est "un droit".   Or ce prétendu droit se fonde lui-même sur une conception inégalitaire des Hommes qui remonte à l'Antiquité.  Certains Hommes seraient (soit disant) par nature  nés pour être libres tandis que d'autres  seraient nés pour être esclaves.   Cette thèse de l'inégalité entre les Hommes est combattue par Rousseau dans son texte Du contrat social qui réfute les différents arguments des  partisans de l'esclavagisme. L'inégalité est d'abord une réalité sociale et non naturelle car même s'il existe des différences naturelles entre les Hommes, c'est la société qui les accentue et surtout qui les transforment en inégalités de droits.

Ainsi si l'on doit reconnaître que Hommes sont naturellement égaux, toutes inégalités de droit devient alors une injustice.  L'égalité est donc bien un des critères les plus importants pour définir la justice.  C'est pourquoi les discriminations, les traitements de faveur,  les "passe" droits sont ressentis comme des injustices.

Mais cette égalité est-elle  pour autant toujours parfaitement juste ? Suffit elle à définir complétement l'idée de justice ? 

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REFLECHIR SUR UNE IMAGE

L'image représente deux scènes identiques mais avec des différences importantes. 

Quelle scène illustre t-elle pour vous la situation la plus juste ? Pourquoi ?

3/ L'équité

 Lorsqu'on prend en compte les deux situations décrites sur l'image, la seconde paraît plus juste. Dans la première situation, les trois personnages ont toutes une sorte de caisse en bois pour se surélever mais seulement deux d'entre elles peuvent voir le match. Dans la seconde situation la distribution des caisse est différente, le plus petit en a deux et le plus grand aucune. Ains ils peuvent tous voir le match.   Cette répartition permet à tous d'être à peu près à la même hauteur.    L'égalité (une boite pour chacun) ne correspondrait donc pas à la répartition la plus juste ?

Etre équitable consisterait donc à rompre le principe d'égalité ?  Mais sur quels critères pourrait on alors se fonder pour établir cette équité ?  

                                             A/ Le critère du besoin : 

  Dans l'image que nous avons analysé plus haut, il semble juste d'admettre que l'enfant doit être plus aidé pour lui permettre d'être à la bonne hauteur.  Sa petite taille doit être compensée par un avantage spécifique. Etre équitable reviendrait alors à prendre en compte les besoins d'une personne et à donner plus à ceux qui ont  moins.

L'idée d'une justice sociale se développe sur ce principe et consiste  à apporter une aide plus grande à ceux qui ont plus de difficultés pour combler leurs besoins. 

De même la justice pénale doit tenir compte de ce critère pour prendre une décision équitable. Une personne ayant commis un vol par nécessité (pour se nourrir) par exemple semble plus excusable qu'une autre qui aurait commis le même tout en ayant les moyens suffisants pour payer.

Toutefois le critère du besoin n'est pas aussi évident à admettre qu'il n'y parait: en effet ne risque -t-on pas réintroduire des distinctions fondées sur la nature des personnes alors que précisément on refusait ce type de considération de la part des partisans de l'inégalité entre les hommes ?   Ne dira t-on pas par exemple qu'un homme  à plus besoin de manger qu'une femme et qu'il est donc juste de lui donner une part plus importante de nourriture ?  Cette notion de besoin n'est-elle pas aussi liée  à la société (voire au milieu) dans lesquels on vit ?  Cela oblige en tout cas à bien définir la notion de besoin et à comprendre les raisons pour lesquelles une personne ne parviendrait pas à les satisfaire car après tout n'est-ce pas à chacun de fournir le efforts suffisants pour combler ses besoins ? 

                                             B/ Le critère du mérite:

 Nous en venons alors à un deuxième critère qui est souvent mis en avant pour définir l'équité, celui du mérite. Beaucoup de personne admettent par exemple qu'il est juste qu'une personne qui travaille avec acharnement obtiennent davantage de récompenses qu'une autre qui se contenterait de dormir toute la journée. Prenons des exemples: attribuer les mêmes notes à tous les élèves, ou le mêmes revenus à tous ceux qui travaillent ne semblerait pas  justes car on   ne tiendrait pas compte du mérite respectif des personnes  (et pour le cas du travail, du niveau de qualification et des responsabilités). 

Etablir une échelle de récompenses en fonction du mérite semble donc bien un critère de justice important à prendre en considération (et qui pourrait alors s'opposer au précédent). 

Cependant le critère du mérite est lui aussi problématique car on juge le plus souvent du mérite par le résultat, donc au travers la réussite.  Or celui qui réussit n'est-il pas aussi celui qui avait été déjà le plus avantagé ? 

En conclusion, la justice est bien une question d'équilibre mais d'un équilibre difficile à trouver entre plusieurs critères qui pourraient paraître contradictoires:  être juste revient à traiter tous les humains de la même manière et en même savoir reconnaître leurs différences.  Pour être équitable, il faut savoir prendre en considération les besoins tout en reconnaissant également l'importance du mérite. 

   II  Comment établir la justice ?

S'il n'est pas évident de rendre compte de l'idée de justice, il est encore moins facile de la réaliser effectivement.   Comment en effet établir la justice ? Cette question peut se poser autant sur le plan individuel que sur le plan collectif. La justice est bien une notion transversale qui concerne à la fois la morale et la politique. 

1/ La réalisation individuelle  : la vengeance

Se venger est -ce une façon de réaliser la justice ?

Se venger consiste à "rendre le mal par le mal", c'est-à-dire faire souffrir moralement et/ou physiquement une personne que l'on estime responsable d'un préjudice. On peut parfois chercher à venger une autre personne que soi.

  D'un côté, la vengeance, lorsqu’elle reste dans les proportions du préjudice subi peut sembler légitime surtout lorsqu’il n’existe aucune autre forme de réparation:  elle permet de punir et de faire payer le coupable qui, sans cela, resterait dans l’impunité totale. Elle pourrait apporter une sorte de "dédommagement" si l'on part du principe que voir ou faire souffrir celui qui a fait du mal constitue une sorte de soulagement. Plus encore, la vengeance pourrait être un avertissement: "qui s'y frotte s'y pique" dit l'adage courant. Ainsi celui qui a reçu "une bonne leçon" comprendrait mieux la portée de ses actes et réfléchirait à deux fois avant de recommencer. On voit parfois dans le "destin" lui même une forme de puissance vengeresse, c'est "le Karma" entend- on parfois lorsqu'une personne qui fait du mal est à son tour frappée par le sort.  Cela rejoint l'Antique croyance des Grecs aux déesses vengeresses qu'on nomme les Erinyes et dont la cruauté et la férocité sont sans limites. 

Toutefois la vengeance comporte en elle-même un risque d'injustice. Dans la vengeance on est juge et partie et il est sans doute difficile d'être impartial lorsqu'un préjudice nous touche directement car les sentiments, les passions empêchent de "garder la tête froide" et de juger correctement. On peut exagérer l'offense ou le préjudice subi.    La loi du Talion:  « œil pour œil, dent pour dent »  que l’on associe à la vengeance avait d'ailleurs pour but de fixer une limite à la vengeance. Mais même cette "loi" peut nous paraître totalement injuste si on l'appliquait à la lettre.  Imaginons qu'un le fils d'une personne soit tué, il faudrait alors tuer le fils du tueur  pour qu'il éprouve la même peine. Il faudrait donc "sacrifier" un innocent. On voit que la vengeance peut devenir une véritable passion aveugle et destructrice car pour faire souffrir et laver l'offense tous les "coups sont permis".  Ainsi le personnage de Médée dans la mythologie grecque tue son propre fils  pour se venger de la trahison de Jason ! La vengeance ne recule devant aucun sacrifice même celui de sa propre vie. Enfin, au lieu de mettre un terme au conflit, elle incite au contraire à le poursuivre et l'amplifier et se transforme alors en une vendetta sans fin. 

Pour sortir de cette spirale de la violence engendré par la vengeance, il faudrait alors nécessairement que la justice soit établie par une institution sociale.

  2/   L'institution judiciaire, son rôle, ses limites

Pour échapper au cercle de la vengeance, il paraît nécessaire d'établir un arbitre qui juge et punisse de façon impartiale en étant extérieur au conflit.  C'est cette idée que l'on trouve dans le texte de Hegel extrait de son œuvre :  propédeutique philosophique.

La vengeance se distingue de la punition en ce que l'une est une réparation obtenue par un acte de la partie lésée, tandis que l'autre est l’œuvre d'un juge. Il faut donc que la réparation soit effectuée à titre de punition, car, dans la vengeance, la passion joue son rôle, et le droit se trouve troublé. De plus, la vengeance n'a pas la forme du droit, mais celle de l'arbitraire, car la partie lésée agit toujours par sentiment ou selon un mobile subjectif. Aussi bien, quand le droit se présente sous la forme de la vengeance, il constitue à son tour une nouvelle offense, n'est senti que comme conduite individuelle, et provoque inexpiablement, à l'infini, de nouvelles vengeances.                 HEGEL                      Propédeutique Philosophique

*partie lésée: la victime ; *arbiraire: sans justification * mobile subjectif: but personnel * inexpiablement : de façon inexcusable.

Si l'institution judiciaire (La Justice) apparaît comme nécessaire d'après le texte de Hegel pour établir la justice en évitant l'arbitraire de la vengeance, il n'est demeure pas moins que cette institution soulève de nombreuses questions:  q uelles sont les véritables finalités de la Justice ? Quelles sont ses limites ?

A/ Les finalités de la justice

  La sanction judiciaire diffère d’un  acte de violence de part ses finalités qui n'est pas simplement de "faire souffrir" comme c'est le cas de la vengeance.

La Justice a pour première finalité la réparation , le dédommagement du préjudice subi.  C'est le rôle des "dommages et intérêts" par exemple qui sont versées aux plaignants. 

La justice a aussi un rôle de protection des victimes et doit empêcher de subir de nouveaux préjudices.

Paradoxalement la Justice peut prendre des sanctions  qui peuvent chercher à aider le coupable d'une infraction.  La sanction peut avoir un rôle éducatif et permettant à l’auteur de l’infraction de lui faire comprendre ou réaliser un danger pour soi et/ou pour autrui. 

Enfin la Justice joue un rôle important dans le maintien de l’ordre et donc dans le fonctionnement de la vie sociale: elle dissuade les violations de la loi.

B/ Les limites  de la justice :

Une des difficulté réside dans le fait que les différents buts  peuvent être antagonistes (s'opposer) : en cherchant à rétablir et maintenir l’ordre social, la Justice peut par exemple prononcer une « peine pour l’exemple  » qui sera nécessairement injuste pour l'individu qui "paie" pour les autres. 

De même la Justice  en cherchant l'amendement (l'amélioration morale) d'un coupable peut lui infliger une peine "éducative" qui paraîtra trop légère à la victime et  face à l'irréparable , la Justice ne peut apporter qu'une « compensation » qui paraîtra bien dérisoire.

Ainsi la Justice apparaît prise dans un jeu d’équilibre difficile entre les exigences de la société,  les impératifs moraux et les attentes des victimes.

Enfin  l’institution judiciaire applique les lois qu’elle n’a pas elle-même établi. Elle reste donc dépendante du système politique en place. La Justice applique la loi, elle ne fait pas les lois.  La réflexion sur la justice s'étend  aussi la question de la justice des lois ce qui renvoie aux notions de l 'Etat et de l a politique.  

                                                 Troisième partie:     la notion de droit

   La Justice prononce ses décisions au nom du droit, mais qu'est ce que le droit ? 

 La notion de droit tout comme le terme de justice comporte plusieurs aspects qu'il convient de bien définir.

                                                    

       1/  Le droit positif: 

Le droit positif renvoie à l’ensemble des lois en vigueur dans un Eta t. Il fait alors référence aux différents codes qui déterminent la légalité et l’illégalité des actions.  Un acte pourra alors être jugé par un tribunal en fonction de sa conformité aux textes de lois en vigueur.    O n appelle ce droit, le droit positif  non pas parce qu’il serait toujours bon mais parce qu’il est établi, posé par des institutions publiques. (Le terme positif vient du latin positum qui signife « posé »).

Cependant ce droit positif peut lui-même nous paraître bien injuste parfois. Prenons l’exemple d’une loi controversée concernant l’aide apporté à des personnes en situation irrégulière :   «  La loi condamne « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d’un étranger en France ». Cette personne risque cinq ans d’emprisonnement et une amende de 30 000 euros  » Article L622 datant de 2012.  Cette loi a été le fondement de la condamnation de plusieurs personnes qui sont venus en aide à des migrants avant d’être elle-même abrogée (annulé) en 2018 par le conseil constitutionnel.

Ainsi ce qui est légal d’après la loi ne nous paraît par toujours légitime.

EXERCICE – Trouvez des exemples de lois ou de décisions de Justice en complétant le tableau :

-Si vous travaillez en groupe, comparez vos réponses :

-Etes vous tous d’accord sur ce qui légitime ou illégitime ?

-Quel problème cela soulève-t-il ?

On s’aperçoit qu’il est plus facile de savoir ce qui est légal (il suffit de se rapporter aux textes de lois et aux décisions des tribunaux) que de définir de façon objective ce qui légitime.   

La notion de légitimité renvoie à la conscience de l’individu et à une certaine idée de justice morale.  Or la morale n’est-elle pas elle-même différentes selon les personnes ? De plus, si chacun devait obéir à la loi en fonction de ce qu’il considère légitime, cela poserait également  le problème du maintien d’un ordre social car chacun pourrait trouver légitime de désobéir dès lors que la loi serait contraire à sa propre conception de la justice.  Faut-il alors séparer totalement le droit et la morale ?

-      2/   Le positivisme juridique

Pour le courant du positivisme juridique dont le représentant le plus connu est Hans Kelsen   : « le droit est séparé de la morale en ce sens que l'existence d'une norme juridique n'est pas autre chose que sa validité dans le système auquel elle appartient et cette validité dépend exclusivement de sa conformité aux conditions fixées par une norme supérieure  ». En d'autres termes,  une règle juridique ne doit pas être appréciée ou jugée par rapport à la justice morale mais uniquement par rapport à sa cohérence logique par rapport à l’ensemble des autres lois. Un bon système juridique serait alors un système bien construit comme une théorie mathématique où l’on pourrait déduire d’un petit nombre de règles toutes les autres. Un système juridique sera aussi meilleur qu’un autre parce que les lois auront été plus clairement déduites d’un petit nombre de principes.

 Cependant est-il possible d’écarter aussi facilement la notion de justice morale du droit ? Mais comment l’introduire en gardant au droit son objectivité ? C'est pour faire face à cette difficulté que l'idée de droit naturel est mise en place.

 3/   La théorie du droit naturel .

Qu'est ce que le droit naturel ?      Le droit naturel est l'ensemble des droits que chaque individu possède du fait de son appartenance à l'humanité et non du fait de la société dans laquelle il vit.

Le terme naturel se rapporte ici à la nature de l'Homme  et non à une nature envisagée comme un monde animal soumis à la "loi du plus fort".  

Cette notion est étroitement liée à la reconnaissance de la notion de personne humaine et des droits qui lui sont attachés.  Elle trouve son expression dans la Déclaration  des droits de l'Homme de 1789 par exemple- " Les Hommes naissent libres et égaux en droits".

  Léo Strauss, un auteur contemporain soutient la nécessité de recourir à la notion de droit naturel lorsqu'on porte un jugement sur le droit positif. 

"Rejeter le droit naturel revient à dire que tout droit est positif autrement dit  que le droit est déterminé exclu si par législateurs et les tribunaux des différents pays.   Il est évident qu'il est parfaitement sensé et parfois même nécessaire de parler de lois ou de décisions injustes. En passant de tels jugements, nous impliquons qu'il y a un étalon du juste et de l'injuste qui est indépendant du droit positif et lui est supérieur : un étalon grâce auquel nous sommes capables de juger le droit positif".

Léo Strauss – Droit naturel et histoire

 Reconnaitre l'existence d'un droit naturel donne la possibilité de juger les différents systèmes de doits positifs et d'établir des différences:   les lois de IIIème Reich forme peut être un système juridique cohérent mais ne peuvent en aucun cas être considéré comme justes car ces lois sont contraires à des droits fondamentaux des être humains.  Le droit naturel représente donc une norme supérieure qui permet de juger les systèmes de droits établis par les Etats au cours de l'histoire.

La notion de droit naturel a d'abord été considéré comme une limite au droit positif (le droit institué par un Etat) puis comme devant être défendu par le droit positif. 

Pour autant cette notion de "droit naturel" reste problématique concernant le contenu exact des droits fondamentaux mais aussi de la manière de les exercer. La déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789 reconnaît par exemple  le droit de propriété comme un droit fondamental ce qui fera que Marx considère cette déclaration comme issue de la bourgeoisie. 

On comprend donc que la référence au droit naturel reste indispensable en tant que norme supérieure qui permet de juger le droit positif et auquel celui-ci doit se référer pour progresser et qu'en même temps le contenu exact de ces droits restent toujours à actualiser et  à défendre.

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