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La justice - dissertations de philosophie

Quels sont les examens de philosophie possibles sur le thème de la justice et du droit ?

Par Olivier

Rédigé le 12 juillet 2010

2 minutes de lecture

dissertation philosophie terminale justice

Dissertation

Peut-on dire qu'il n' y a pas de justice, mais seulement des lois ?

La justice se réduit-elle aux lois

La balance est-elle le symbole adéquat de la justice ?

Faut-il préférer l'injustice au désordre ?

Faire régner la justice, est-ce seulement appliquer le droit ?

L'exigence de justice a-t-elle sa place dans les rapports économiques ?

Sur quoi fonder la justice ?

L'inégale puissance de travail des hommes est-elle source d'injustice ?

Y a-t-il une opposition absolue entre la justice et l'injustice ?

L'exigence de justice et l'exigence de liberté sont-elles séparables ?

L'Etat doit-il garantir la justice dans les échanges ?

L'exigence de justice a-t-elle sa place dans les échanges économiques ?

Justice naturelle et justice légale ?

La justice: une institution et une valeur ?

La justice se confond-elle avec la stricte égalité ?

Quelle égalité peut exiger la justice ?

Quels sont les rapports du droit et de la justice ?

La justice est-elle une vertu ou une illusion ?

L'idée de justice est-elle purement relative ?

A-t-on rendu justice quand on a eu recours à son intime conviction ?

Justice et inégalité sont-elles incompatibles ?

La justice est-elle compatible avec l'efficacité ?

Un monde sans justice est-il humain ?

La violence peut-elle être un remède à l'injustice ?

Toutes les inégalités sont-elles des injustices ?

La critique du témoignage, en histoire et en justice

Y a-t-il quelque chose d'injuste à supporter passivement d'être l'objet d'une injustice ?

En quel sens la justice requiert-elle l'égalité ?

Existe-t-il une justice indépendamment des lois ?

Si le droit est relatif au temps et au lieu, faut-il renoncer à l'idée d'une justice universelle ?

La justice ne relève-t-elle que de l'Etat ?

Est-ce pour prévenir la récidive que la justice punit ?

Dans certaines circonstances, a-t-on le droit de transgresser la loi au nom de la justice ?

Sophie

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dissertation philosophie terminale justice

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Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la justice

La justice est l'un des thèmes centraux du programme de philosophie de terminale. La vie en société impose en effet de se questionner non seulement sur l'origine et sur la mise en place « technique » de la communauté humaine, mais également sur les valeurs et les normes que reflète cette forme de vie. La justice est également une notion complexe, puisqu'elle peut poser des questions techniques intéressant les magistrats, les avocats, les législateurs, mais qu'elle concerne aussi un grand nombre de situations qui interpellent tous les individus. Réfléchir philosophiquement à la justice, c'est donc s'intéresser à l'amélioration de la vie en commun, mais également se questionner sur sa propre conduite vis-à-vis des autres, des lois et des institutions, questionnement dont le citoyen éclairé ne peut faire l'économie.

Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la justice

Credit Photo : Freepik stories

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Sujet 1 - Y a-t-il un droit du plus fort ?

On peut être tenté de croire que le monde humain, comme le monde de certains animaux, est structuré par des rapports de force : les forts imposent leur loi par la violence ou la menace, les faibles obéissent par crainte. Nous le savons trop bien, notre monde ressemble parfois à ces jeux de pouvoir. Mais si le fort peut imposer sa loi, en a-t-il pour autant le droit  ? Le sujet invite à explorer ce qui justifie la domination de ceux qui sont au pouvoir, pour peut-être découvrir avec Rousseau que le droit du plus fort est une expression fondamentalement contradictoire ( Le contrat social ).

Sujet 2 - Être juste, est-ce obéir aux lois ?

Lorsqu'on vit dans une société civile, il peut être tentant de croire que le respect scrupuleux des lois édictées par le législateur fait de nous une bonne personne. Mais si la justice est la recherche du rapport adéquat à mes semblables, est-il certain que la loi est toujours le meilleur guide pour savoir comment me comporter avec les autres ? N'y a-t-il pas des cas où être juste, c'est prendre le risque de désobéir aux lois pour suivre son sentiment intime de la justice ?

Sujet 3 - Qu'est-ce qu'une loi injuste ?

«  Loiinjuste  » semble être une contradiction dans les termes. Quel est en effet le but des lois, sinon de faire régner la justice là où auparavant était l'injustice ? Pourtant, nous savons que tous les législateurs ne veulent pas le bien de leurs concitoyens, et que des lois peuvent être mauvaises parce qu'elles sont mal faites, ou édictées par des personnes malveillantes. Mais sur la base de quel critère peut-on dire qu'une loi est injuste, alors que c'est précisément le rôle des lois, semble-t-il, de nous dire ce qui est juste ?

Sujet 4 - Une société juste peut-elle accepter les inégalités ?

Depuis longtemps, les philosophes cherchent à penser une société idéale, constatant que les sociétés réelles sont perfectibles, et ne tiennent pas toutes leurs promesses. Mais une société idéale est-elle une société où règne l'égalité, comme on le pense souvent spontanément ? Pourtant, si Thomas More, dans son Utopie envisage de faire participer tout le monde au travail, il ne se soucie pas outre mesure de l'égalité entre hommes et femmes. De même, Platon, lorsqu'il brosse le portrait de la Cité Idéale dans la République , assume qu'elle soit une société inégale. Les inégalités sont-elles une entorse à la justice, ou bien y a-t-il des inégalités souhaitables qu'on peut tolérer, voire rechercher, comme le pensait John Rawls ?

Sujet  5 - Peut-on tout pardonner ?

Le pardon semble être une valeur importante pour les êtres humains, et se présente de plus comme une nécessité pour vivre en société, car il serait impossible de vivre ensemble en se tenant rancune de chaque vexation, injure ou faute. Le pardon peut même sembler une marque de supériorité, comme Corneille le montre avec force dans Cinna . Mais n'y a-t-il pas des crimes que l'horreur rend imprescriptibles, donc impardonnables, comme le suggère Jankélévitch  ? Doit-on accepter de pardonner aux criminels de guerre et aux monstres, au risque peut-être de brouiller la frontière entre des crimes de gravité très différente ?

Sujet 6 - Obéir aux lois, est-ce renoncer à sa liberté ?

La loi se présente d'abord à l'individu comme une contrainte : tu ne dois pas faire cela, même si tu en as envie. La loi semble mettre une limite à ma liberté, en m'interdisant d'aller jusqu'au bout de celle-ci. Au point que l'on peut être tenté, avec l'anarchiste Stirner , de revendiquer que l'on a le droit de faire tout ce qu'on peut, et qu'on ne doit pas accepter de limite à sa liberté. Mais n'est pas au risque, comme le craignait Hobbes dans son Léviathan , de promouvoir une société du pied de guerre permanent, de la lutte de chacun contre chacun ? N'est-ce pas au contraire dans le cadre sûr instauré par les lois que s'expérimente la véritable liberté ?

Sujet 7 - Le droit n'est-il qu'un rapport de force ?

Nous l'avons vu plus haut, le rapport de force semble s'opposer à la justice, parce que le fort n'a pas forcément la légitimité de s'imposer. Mais une question plus troublante peut alors surgir : n'est-il pas possible que les lois soient en fait des outils de domination pour les puissants, qui pourraient par leur entremise imposer leurs propres intérêts en les faisant passer pour quelque chose de juste ? Ce risque, c'est que la justice ne soit qu'une force déguisée en justice pour paraître plus respectable, comme le craignait Pascal dans ses Pensées .

Sujet 8 - La violence peut-elle être légitime ?

Spontanément, la violence nous semble être une injustice, et ce serait le rôle de la justice de nous protéger d'elle. Mais non seulement peut-on observer que la justice elle-même peut faillir à sa mission en nous violentant injustement, comme dans le cas de violences policières excessives, mais encore pouvons-nous observer que la justice n'est rien sans l'usage de la violence, ou au moins, de la menace de la violence. Faut-il penser avec Weber que c'est l'État qui détient le monopole de la violence légitime ?

Sujet 9 - Sommes-nous justes par intérêt ?

Il semble à première vue que la justice réclame de nous d'être désintéressés : être juste, c'est agir conformément à la justice, peu importe si c'est à mon avantage ou à mon désavantage. Mais on peut en réalité douter que les hommes soient capables d'un tel désintéressement. N'est-ce pas finalement par lâcheté que nous agissons justement, parce que nous craignons la sanction sociale et la désapprobation des autres ? Si nous pouvions échapper aux conséquences de nos actes, serions-nous vraiment prêts à être juste de façon désintéressée, comme le demande cyniquement Thrasymaque dans la République de Platon ?

Sujet 10 - Existe-t-il un droit naturel ?

Quiconque voyage se rend rapidement compte que les lois, supposées être justes, donc universellement valables, varient en effet en fonction des pays. La même variation se constate dans le temps à travers l'Histoire, au point qu'on puisse se scandaliser, avec Pascal , que la justice change à ce point de visage quand on passe une frontière. Pour résoudre ce scandale, on peut être tenté de rechercher des règles de justice qui ne varieraient pas, et qui seraient tellement valables qu'elles devraient être partout et tout le temps acceptées. Mais un tel droit naturel existe-t-il ?  

Sources : - Pierre CORNEILLE, Cinna. - Thomas HOBBES, Léviathan. - Vladimir JANKELEVITCH, L'imprescriptible. - Thomas MORE, Utopie. - Blaise PASCAL, Pensées. - PLATON, République. - John RAWLS, Théorie de la justice. - Jean-Jacques ROUSSEAU, Contrat social. - Max STIRNER, L'unique et sa propriété. - Max WEBER, Le savant et le politique.

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Comment bien introduire une dissertation sur la justice et le droit ?

À lire dans cet article :

La justice et le droit est une notion centrale à maîtriser pour le BAC car on la retrouve souvent en dissertation. Elle peut-être utilisée pour les dissertations sur la politique, sur la société ou encore sur le droit.

Comment traiter la relation entre la justice et le droit dans une dissertation ?

Les hommes vivent en société et obéissent à des lois autrement dit à des règles. Mais qu’est ce qui fonde leur autorité ? À quoi servent les lois ? Le droit peut-il être injuste ?

Les relations sont très étroites entre la justice et le droit dans la mesure où le second est censé permettre le premier. Le droit , par l’ensemble des lois qui le constituent, est ainsi généralement conçu comme étant l’ application de la justice .

La justice : une définition étymologique

La déesse thémis.

Dans la culture occidentale, la justice est souvent assimilée symboliquement à la déesse grec Thémis. Elle est d’une part la fille de Gaïa (la Terre) et d’Ouranos (le Ciel) et d’autre part la seconde des épouses divines de Zeus.

Elle est le symbole de la justice fondée sur la connaissance et la sagesse . Allégorie de la justice et du droit, on la représente généralement :

La justice est donc ce qui assure l’ordre , l’équilibre dans les rapports sociaux en usant de la force pour faire appliquer ces décisions quand cela est nécessaire. Elle examine et tranche les litiges ramenant ainsi la paix sociale.

La justice et la violence

Elle met fin au cycle de violence et en ce sens elle se distingue largement de la vengeance .

L’acte de vengeance ne saurait être un acte juste, un acte de justice dans la mesure où cet acte consiste à répondre à une souffrance par un autre souffrance. Le cycle de violence initiée par le crime de départ continue de s’ancrer dans des rapports de forces instables qui ne sont nullement des rapports de droit. L’acte de vengeance, en plus d’être généralement le fait d’une des parties concernées dans le litige, ne cherche pas à mettre fin au cycle de violence et à réparer.

Distinction entre le légal et le légitime

Alors que c’est l’objectif visé par la justice. La justice cherche à rétablir une certaine forme d’égalité entre les individus. Pourtant il peut arriver que le droit qui est censé être l’application de la justice et du juste, se révèle être injuste .

L’histoire est à cet égard un réservoir d’exemples intéressants mettant en lumière le décalage qu’il peut exister entre le droit et le juste, entre

Ainsi le légal n’est pas toujours synonyme de légitime. En tant que tel le légal ne coïncide donc pas toujours avec le juste.

Un exemple d’accroche pour une dissertation sur la justice et le droit

La loi du 3 octobre 1940 portant statut des juifs instaure un système légal de discrimination et d’inégalité et pourtant cette loi n’est pas juste.

De même l’arrêt de la Cour suprême américaine Plessy vs. Ferguson du 18 mai 1896 ouvre la voie à la mise en place d’un système légal de discrimination raciale aux Etats-Unis qui se verra renforcé dans les années 1960 dans les Etats du sud des Etats-Unis avec les lois Jim Craw. Selon ce système ségrégationniste, les Afro-américains sont ” separate but equal ” (séparés mais égaux). Cependant, la mise en place d’un système juridique différencié en défaveur des Afro-américains rompt avec tout idéal d’égalité.

Ces exemples montrent que les lois ne sont pas toujours justes .

Les problématiques tombées au BAC en dissertation sur la justice et le droit

Pour t’aider à appréhender une dissertation sur la justice et le droit, voici les sujets de bac autour de ses thématiques :

Pour traiter ces questions il est essentiel de maîtriser certaines distinctions comme :

Regarde cette vidéo qui te rappelle aussi certains incontournables de la notion Justice et Droit.

Bien maîtriser ces définitions est essentiel pour rédiger une bonne introduction sur cette thématique. Maintenant que tu sais comment introduire une dissertation sur la justice et le droit, tu peux consulter d’autres articles notionnels pour vous aider lors de la dissertation.

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La Justice en Philosophie

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Définition de la Justice en philosophie

La justice est au coeur des débats depuis l'aube de la philosophie. Platon , déjà, plaçait la justice au centre de la République , son ouvrage majeur.

De manière générale, la justice désigne la conformité avec le droit, le sentiment d'équité. On peut distinguer trois types de justice :

Pour les philosophes, la justice est le but de toute politique, dans la mesure où elle vise à établir une égalité véritable et anonyme, qui ne tient compte ni de la situation sociale ni de la personnalité des individus.

Justice et égalité

C'est souvent lorsqu'on est soi-même victime d'injustice qu'on se souci le plus de savoir ce qu'est la justice : l'lorsqu'à travail égal, les salaires sont inégaux, qu'un héritage est inégalement réparti ou que les auteurs d'un même délit se voient infliger des peines différentes. Dans chacun de ces exemples, l'injustice prend la forme d'une inégalité dans la répartition des biens et des peines. La justice devrait donc logiquement pouvoir se définir par l'égalité. D'ailleurs, c'est bien une stricte égalité qu'indiquent les plateaux de la balance, symbole de la justice. Mais il est difficile de déterminer ce qu'est une égalité juste, car il ne suffit pas d'attribuer des parts égales à chacun : l'un peut mériter plus que l'autre, ou être davantage dans le besoin. Par quelle égalité faut-il donc définir la justice ? Les mêmes biens pour tous ? A chacun selon ses besoins ? A chacun selon son mérite ? L'exigence de l'égalité ou de l'équité, doit parfois prendre en considération les différences qui existent, de fait entre les individus. Mais d'un autre côté, la justice suppose aussi un traitement égal pour tous, en dépit des différences de chacun. On voit qu'il faudrait pouvoir se référer à une norme qui préciserait quels sont les droits et devoirs de chacun. Mais comment définir une telle norme qui puisse valoir pour tous ?

Personne ne soutiendrait que tous les hommes sont égaux dans les faits. Aux inégalités naturelles ( inégalités de force, de santé, d'aptitudes) s'ajoutent en effet, des inégalités d'origine sociale. L'institution de l'héritage introduit dès le départ des inégalités renforcées parfois par le système de castes, lorsque les individus ne peuvent pas sortir de la caste dans laquelle il sont nés. Mais la justice exige que les hommes soient égaux en droit, c'est à dire que malgré leur diversité, ils aient droit à une égale reconnaissance de leur dignité humaine, au respect exigible par toute personne raisonnable. Ce principe de l'égalité des personnes fonde en démocratie l'égalité civile : il s'agit d'imposer à tous les citoyens quel qu'ils soient, un même système de droits et d'obligations. Egaux en droit, les hommes sont aussi égaux en droits : homme ou femme, riche ou pauvre, chaque citoyen a le droit de vote, a le droit de présenter sa candidature à un poste de la fonction publique. Cette égalité devant la loi est affirmée en France par La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen  (1789), qui récuse toutes les distinctions qui ne serait pas fondées sur l'utilité commune. Encore faudrait-il que l'inégalité des conditions ne remette pas en question l'inégalité des droits. Que signifierait, en effet, un droit aux soins médicaux auxquels les plus pauvres n'auraient pas accès ? La justice exige non seulement que les mêmes chances soient données à tous, mais que les inégalités sociales et économiques soient dans la mesure du possible atténuées : les plus riche payeront davantage d'impôts ; les plus pauvres seront aidés par l'Etat.

Selon Aristote, il existe trois formes de justice : la justice commutative, qui préside aux échanges et aux contrats, repose sur l'égalité arithmétique. Un échange est juste lorsque les services ou les biens échangés ont strictement la même valeur. La justice distributive, qui s'applique à la répartition des biens et des honneurs au sein de la cité. Cette répartition est proportionnelle aux qualités de chacun, ou aux services rendus. Ici l'égalité n'est plus arithmétique, mais géométrique : le général est d'autant plus récompensé qu'il remporte de plus nombreuses et de plus grandes victoire. La justice rectificative ou corrective, qui proportionne les sanctions à la gravité de la faute. Sous sa frome primitive, elle fait subir au coupable le sort qu'il a lui même fait subir à sa victime. C'est la loi du talion ou “œil pour œil, dent pour dent”. Une justice plus évoluée tient compte des intentions du coupable et proportionne la punition à la mauvaise volonté de celui-ci, plutôt, qu'à la gravité de son acte.

Droit positif et droit naturel

Le droit, c'est ce qui est permis par une règle. Encore faut-il distinguer la règle morale, intérieure à la conscience, et la règle sociale, imposée par la collectivité à tous les membres du groupe sous forme de loi écrites ou de coutume. Idéalement, le “droit positif” c'est à dire l'ensemble des règles (lois, usages, coutumes) en vigueur dans une société, devrait être la traduction pure et simple du “droit naturel”, de ce que la conscience humaine ou la raison reconnaît comme moralement fondé. Montesquieu, bien qu'il soit très attentif à la diversité des coutumes et des institution humaines, pense que le droit positif doit être l'application du droit naturel, c'est à dire de principes rationnels et universels, adaptés aux conditions particulières de chaque pays : “La loi en général, est la raison humaine, en tant qu'elle gouverne tous les peuples de la terre ; et les lois politiques et civiles de chaque nation ne doivent être que les cas particuliers où s'applique cette raison humaine”, écrit Montesquieu dans l' Esprit des lois. Est ainsi affirmée, contre ceux qui dénoncent la diversité des conceptions du juste et de l'injuste, la rationalité essentielle de la loi.

Cependant, le droit positif n'est jamais le décret d'une raison pure désincarnée. Il est plutôt le fruit d'une longue suite d'évènements et de conditions historiques déterminées. Droit coutumier, puis écrit, il change au gré des péripéties de l'histoire. Notre système juridique conserve ainsi des traces du droit romain et du droit féodal. S'il reflète encore les grandes réformes napoléoniennes, il s'est ensuite modifié sur bien des points aux XIXème et XXème siècles. La définition du droit ne saurait précéder la construction d'une réalité sociale. C'est donc la société qui est première, et le droit peut être conçu comme le système des régulations qui tend spontanément à s'imposer dans l'organisme collectif. Chaque société a ses règlements : droit civil, droit commercial, droit pénal, etc… Il semble difficile de déduire toutes ces lois et tous ces codes de la conscience morale subjective ou de la raison pure.

C'est pourquoi l'idée d'un “droit naturel” qui précèderait et transcenderait l'organisation collective a pu passer pour une chimère métaphysique. Mais cette critique du droit naturel, pour répandue qu'elle soit parmi les juristes et les sociologues, est elle même critiquable. Nier le droit naturel, c'est nier cette exigence de justice qui est inscrite au cœur de la conscience humaine. Il n'est que trop vrai que le système des lois écrites n'est jamais purement rationnel. Mais précisément au nom du droit naturel, au nom des lois “non écrites” qui inspirent la conscience universelle, il est possible – et même souhaitable- de remettre en question certains aspect du droit positif pour faire évoluer celui-ci dans le sens d'une plus grande justice. On ne peut que louer, bien sûr, le comportement d'un homme qui observerait scrupuleusement les lois de son pays. Il arrive pourtant que les lois promulguées par les hommes soient injustes, notamment lorsque ces hommes se servent du droit positif pour asseoir une tyrannie ou légaliser une oppression illégitime d'une minorité ethnique ou religieuse. Quelle doit alors être l'attitude du juste ? Si le respect de la justice comme valeur l'emporte sur celui de la justice comme institution, alors il doit en toute logique désobéir aux lois qui sont injustes. Il affirme alors l'idée d'une norme supérieure de la justice, à l'aune de laquelle chacun peut mesurer la justice légale ou positive. Dans l' Antigone de Sophocle, le roi Créon est juste en ce qu'il fait respecter les lois de la cité qu'il gouverne ; mais la raison est du côté d'Antigone, qui nous dit que tout homme a droit à une sépulture décente, quelle que soit la gravité de son forfait.

La garantie de la justice : la force ou le droit ?

Y a-t-il un droit du plus fort ? Certains pensent que les règles juridiques expriment l'équilibre des forces en présence dans la société, plutôt que des exigences éthiques. Dans Aurore , Nietzsche définit nos droits comme “des degrés de puissance reconnus et garantis”. Le droit ne serait alors que la traduction de la force. Telle est la thèse que développe le sophiste Calliclès dans le Gorgias de Platon, contre Socrate qui affirme qu'il n'existe point de bonheur pour le tyran puisque celui-ci est injuste. Calliclès répond que la justice est toujours du côté du plus fort, mais il distingue deux ordres opposés : la nature et la loi positive. La nature, dit Calliclès, est gouvernée par la loi du plus fort, que l'on peut appeler familièrement “la loi de la jungle”. En vertu de cette loi, il appartient au plus fort de dominer partout le plus faible : les gros poissons mangent les petits, et les êtes affaiblis, ou malades sont appelés à être dévorés par leurs prédateurs. C'est cette même loi, pense Calliclès, qui devrait régir les rapports entre les hommes. Pour lui, il est juste que le plus fort s'élève au-dessus des autres, car son droit n'a d'autre limite que son pouvoir et son bon plaisir. Cependant, les hommes faibles, pour se protéger de la domination  naturelle des forts ont inventé la loi positive, laquelle s'opposent en tout point à la loi naturelle. En effet, d'après la justice conventionnelle des hommes, il est bon, au contraire, de réprimer ses passions et de ne pas chercher à avoir plus que les autres. Ainsi, le juste et l'injuste s'inversent quand on passe de l'ordre naturel à l'ordre politique. Mais peut-on ainsi fonder le droit sur la force ?

La force fait-elle vraiment le droit ? Rousseau réfute dans le Contrat social , la thèse qui identifie le droit à la force. “Qu'est ce qu'un droit qui périt quand la force cesse ?” demande-t-il à propos d'un prétendu “droit du plus fort”. “Ce mot de droit n'ajoute rien à la force ; il ne signifie rien du tout.” Affirmer que la puissance fonde la légitimité, c'est confondre en effet le domaine du fait ( ce qui est) et le domaine du droit ( ce qui doit être). Or, ce n'est pas parce que l'esclavage existe qu'il est juste par exemple. Et un crime reste un crime, même s'il demeure impuni. En outre, se soumettre à la force est un acte de nécessité ; obéir à la justice est un acte de volonté. C'est un devoir d'obéir à la justice, tandis que céder à la force n'est qu'une maxime de la simple prudence. Les tyrans l'ont bien compris et cherchent toujours à masquer la force brutale sous des prétextes honorables. Car la force nue est sans pouvoir sur les consciences. Pour régner durablement, la force a tout intérêt à se faire passer pour le droit. L'hypocrisie des propagandes est d'une certaine façon, l'hommage que la force brutale rend au droit.

Pour résumer

La justice est la justesse en matière de morale. A la spontanéité égoïste qui fait que chacun réclame tout pour soi, la justice substitue une raison quasi mathématique, qui dit : “A chacun la part qui lui revient”. La justice, c'est l'égalité des personnes devant la loi. Riches ou pauvres, les citoyens ont les mêmes droits, les mêmes devoirs. Cependant, lorsqu'il s'agit d'infliger une punition, l'équité exige que l'on prenne en considération les intentions du coupable, et pas seulement l'importance des dommages qu'il a causé. Idéalement, le droit positif, ou l'ensemble des règles de conduite établies par le législateur, ne devrait être que l'expression du droit naturel ; ce que la raison universelle reconnaît légitime. Cependant le droit positif évolue au gré des péripéties de l'histoire. Dans ces conditions, le droit naturel représente plutôt la fonction critique de la raison, qui met en question le droit positif et demande, au nom de la justice, sa rectification. Ainsi, contre Hobbes qui a fait de la force l'unique mesure du droit, Rousseau affirme l'essence morale du droit : céder à la force n'est nullement un devoir ; ce n'est qu'aux “puissances légitimes” qu'on est tenu d'obéir.

Citations sur la justice :

– Platon : “L'homme juste établit un ordre intérieur, il harmonise les trois parties (raison, colère, désir) de son âme absolument comme les trois termes de l'échelle musicale” ( La République )

– Aristote : “Ce qui est juste est quelque chose d'égal” (Ethique à Eudème)

– Spinoza : “La justice est une disposition constante de l'âme à attribuer à chacun ce qui d'après le droit civil lui revient” (Traité théologico-politique)

– Proudhon : “Justice est le produit de cette faculté de sentir sa dignité dans la personne de son semblable comme dans sa propre personne : c'est le respect, spontanément éprouvé et réciproquement garanti, de la dignité humaine, en quelque personne et dans quelque circonstance qu'elle se trouve compromise, et à quelque risque que nous expose sa défense” (De la justice dans la révolution et dans l'Eglise)

– Kant : “Le juste ou l'injuste est en général un fait conforme ou non-conforme au devoir” ( Métaphysique des Moeurs )

– Kant : “Ce qui est conforme aux lois extérieures s'appelle juste, et ce qui ne l'est pas, injuste” ( Métaphysique des Moeurs )

– Alain : “La justice, c'est l'égalité. Je n'entends point par là une chimère, qui sera peut-être quelque jour : j'entends ce rapport que n'importe quel échange juste établit aussitôt entre le fort et le faible, entre le savant et l'ignorant, et qui consiste en ceci, que, par un échange plus profond et entièrement généreux, le fort et le savant veut supposer dans l'autre une force et une science égale à la sienne, se faisant ainsi conseiller, juge et redresseur”

Justice commutative :

La justice commutative est la justice qui règle les échanges économiques selon le principe de l'égalité de proportion en ce qui concerne les choses échangées.

Justice distributive :

C'est la justice qui répartit les honneurs, les richesses selon les mérites, ou besoins (chez Marx) de chacun.

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10 Comments

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Pour les intéressés,un sujet à traiter: “La justice a-t-elle des compromis?”

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La juste est tout d abord ce qui est droit. La juste n est point ce qui est injuste donc elle ne peut etre compromis c est pour cette raison que kant affirme 《ce qui est juste ou injuste est general un fait conforme ou non conforme au devoir》

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bon à savoir

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salut, avec votre permission je voudrais avoir la bibliographie de cette publication. particulierement les ouvrages dans lesquelles Proudhon et Alain interviennent sur la question de la justice.

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vraiment interessant! le rapport droit&philo est perçu

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J ai une dissertation à faire sur ” la justice n’est elle qu’un idéal?” Si vous pourriez m’éclairer ça serait cool parce que je sais pas quoi dire

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La justice ! Ce service auquel on n’aurait recours que par nécessité.

Je souhaiterais avoir un éclairage sur ces différentes distinctions : Justice divine, justice éthique, justice des philosophes, justice des pouvoirs publics (ou justice politique), et justice des tribunaux, etc

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Cours: Comment définir la justice ?

                                                                             Plan du cours

Introduction : Les deux sens du terme.   ici

Première partie:   Quels sont les critères pour définir la justice    -ici

Deuxième partie:    Comment établir la justice .   ici

Troisième partie:    La notion de droit .  ici

Introduction:  

Le terme justice comporte deux sens principaux qu'il faut distinguer.

La  Justice  lorsqu'on l'écrit avec une majuscule désigne l' institution chargée de sanctionner les infractions à la loi et plus largement de régler les différen d s (= les conflits, les litiges) entre les personnes. On fait alors référence  aux cours de Justice, aux tribunaux. Nous viennent alors à l'esprit  les images des avocats et de leurs plaidoiries; des juges en robes noirs qui rendent les verdicts...

Cependant l a justice désigne aussi une  qualité morale  : c’est "la volonté constante et persistante de rendre à chacun ce qui lui est dû"  [1]   ou en d'autres termes  de  rendre à chacun ce qu’il mérite.   Ici la notion de justice dépasse de loin le cadre de l'institution judiciaire. Elle se trouve dans pratiquement tous les rapports sociaux : l'arbitre du match a t-il été vraiment impartial (sans parti pris) ou bien a t-il injustement favorisé une équipe ? Le salaire d'un haut dirigeant d'une entreprise est-il juste par rapport à son mérite ou ses efforts ? 

Notons que le problème de la justice se pose plus précisément dès qu'il s'agit de partage, de distribution entre les personnes. (Il peut s'agit de richesse, d'honneurs, de récompenses comme au contraire de peines, de tâches ou de charges). 

Mais revenons  à la Justice. N ous entendons souvent que les décisions de  Justice sont injustes lorsqu'un verdict nous semble trop indulgent ou au contraire trop sévère. Certaines personnes soulignent la persistance d'inégalités face au système judiciaire, d'autres forgent des soupçons de partialité lorsque les personnes jugées sont influentes. 

 Mais toutes ces critiques supposent que l'on dispose d'un ou plusieurs critères qui permette(nt) d’évaluer ce qui est juste ou non. Lorsqu'un professeur de mathématiques indique à un élève que le résultat de son calcul n'est pas juste (faux, erroné), c'est bien parce qu'il connaît la bonne réponse. De même, lorsque nous disons qu'une  décision ou un acte est injuste, nous présupposons donc que nous avons la norme du juste et de l'injuste. Or, si nous avons tous intuitivement une idée de ce qui est injuste (punir un innocent par exemple), pouvons nous toujours formuler clairement ce qui est réellement juste. En effet, il n'est pas rare que l'on trouve injuste ce qui est simplement contraire à ses intérêts ou à ses préférences personnelles).

  Ainsi nous pouvons poser la question comment juger le juste et l’injuste ? Quels sont les critères dont nous pouvons disposer ?

dissertation philosophie terminale justice

1.Ulpien. Juriste romain. 

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un * .

                                       Première partie:  Définir la justice

Que voulons nous réellement dire lorsque nous employons le terme justice et injustice ? Existe t-il une ou plusieurs définitions de la justice et à laquelle nous référons nous ? 

1/ La conformité avec la loi : la légalité

La loi  permet elle  de définir le juste ?

On pourrait d'abord penser que ce qui est  juste est ce qui est conforme (ou respecte) la loi. D'ailleurs  l'étymologie du mot juste vient du mot latin "jus"  qui signifie précisément  les règles de droit . Il suffirait alors de se conformer à la loi pour faire ce qui est juste. N'est ce pas d'ailleurs ce que pense "le bon citoyen" qui trouve injuste de voir une personne frauder ou ne pas respecter une loi ?

Ce point de vue est développé par Hobbes dans son ouvrage le  Léviathan  :

" Les désirs et les autres passions de l'Homme ne sont pas en eux-mêmes des péchés. Pas plus que ne le sont les actions qui procèdent de ces passions,  jusqu'à ce qu'ils connaissent une loi qui les interdise , et ils ne peuvent pas connaître les lois tant qu'elles ne sont pas faites, et aucune  loi ne peut être faite tant que les Hommes ne se sont pas mis d'accord sur la personne qui la fera ."  (Léviathan, Chapitre 13).

Ainsi pour Hobbes une action peut être déclarée "juste" ou "injuste" uniquement par rapport à une norme, une loi. Le droit (la loi) précède donc le juste. Mais cette loi pour Hobbes n'est ni une loi religieuse ni une loi morale,  ni une règle sociale mais bien la  loi de l’Etat   car la personne chargée d’établir la loi désigne chez cet auteur le chef d’Etat (plu précisément le souverain) qui aura été choisi par les Hommes afin de réaliser le pacte social et sortir de l’état de nature. Dans ce dernier, les notions de justice et d'injustice n'ont aucun sens puisque tout les rapports entre les Hommes sont soumis au règne de la force. 

     Par conséquent Hobbes refuse que l'on apprécie le juste et l'injuste autrement que par rapport aux lois instituées par l'Etat. Cependant cette thèse nous semble difficile à admettre.  En effet, il existe de très nombreuses lois faites par des Etats qui nous paraissent totalement injustes voire révoltantes.

   On peut s'appuyer ici sur l'exemple du code noir, un ensemble de loi promulguées par Louis XIV concernant le traitement des esclaves.    ---> Voir le texte ici

 Citons quelques passages: " Les enfants, qui naîtront des mariages entre les esclaves, seront esclaves" (...)  " Défendons pareillement aux esclaves appartenant à différents maîtres, de s'attrouper le jour ou la nuit (...)   . " Déclarons les esclaves ne pouvoir rien avoir qui ne soit à leurs maîtres"

   Ces lois soit disant censées limiter la cruauté des maîtres envers leurs esclaves légitiment (justifient) en fait l'esclavage.  Or, celui-ci est profondément contraire à ce qui est juste.   Cela nous conduit à la distinguer ce  qui est légal (conforme à la loi) et  de l'autre ce qui légitime (conforme à la justice morale).   

Mais notre question devient alors celle de la légitimité. Quelle critère prendre en compte pour définir la légitimité d'un acte ou d'une décision ?

2/ L'égalité

 Le code noir nous apparaît comme un texte profondément révoltant car ce texte est censé établir les droits et devoirs des maitres vis-à-vis des esclaves mais il part du principe que posséder des esclaves est "un droit".   Or ce prétendu droit se fonde lui-même sur une conception inégalitaire des Hommes qui remonte à l'Antiquité.  Certains Hommes seraient (soit disant) par nature  nés pour être libres tandis que d'autres  seraient nés pour être esclaves.   Cette thèse de l'inégalité entre les Hommes est combattue par Rousseau dans son texte Du contrat social qui réfute les différents arguments des  partisans de l'esclavagisme. L'inégalité est d'abord une réalité sociale et non naturelle car même s'il existe des différences naturelles entre les Hommes, c'est la société qui les accentue et surtout qui les transforment en inégalités de droits.

Ainsi si l'on doit reconnaître que Hommes sont naturellement égaux, toutes inégalités de droit devient alors une injustice.  L'égalité est donc bien un des critères les plus importants pour définir la justice.  C'est pourquoi les discriminations, les traitements de faveur,  les "passe" droits sont ressentis comme des injustices.

Mais cette égalité est-elle  pour autant toujours parfaitement juste ? Suffit elle à définir complétement l'idée de justice ? 

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REFLECHIR SUR UNE IMAGE

L'image représente deux scènes identiques mais avec des différences importantes. 

Quelle scène illustre t-elle pour vous la situation la plus juste ? Pourquoi ?

3/ L'équité

 Lorsqu'on prend en compte les deux situations décrites sur l'image, la seconde paraît plus juste. Dans la première situation, les trois personnages ont toutes une sorte de caisse en bois pour se surélever mais seulement deux d'entre elles peuvent voir le match. Dans la seconde situation la distribution des caisse est différente, le plus petit en a deux et le plus grand aucune. Ains ils peuvent tous voir le match.   Cette répartition permet à tous d'être à peu près à la même hauteur.    L'égalité (une boite pour chacun) ne correspondrait donc pas à la répartition la plus juste ?

Etre équitable consisterait donc à rompre le principe d'égalité ?  Mais sur quels critères pourrait on alors se fonder pour établir cette équité ?  

                                             A/ Le critère du besoin : 

  Dans l'image que nous avons analysé plus haut, il semble juste d'admettre que l'enfant doit être plus aidé pour lui permettre d'être à la bonne hauteur.  Sa petite taille doit être compensée par un avantage spécifique. Etre équitable reviendrait alors à prendre en compte les besoins d'une personne et à donner plus à ceux qui ont  moins.

L'idée d'une justice sociale se développe sur ce principe et consiste  à apporter une aide plus grande à ceux qui ont plus de difficultés pour combler leurs besoins. 

De même la justice pénale doit tenir compte de ce critère pour prendre une décision équitable. Une personne ayant commis un vol par nécessité (pour se nourrir) par exemple semble plus excusable qu'une autre qui aurait commis le même tout en ayant les moyens suffisants pour payer.

Toutefois le critère du besoin n'est pas aussi évident à admettre qu'il n'y parait: en effet ne risque -t-on pas réintroduire des distinctions fondées sur la nature des personnes alors que précisément on refusait ce type de considération de la part des partisans de l'inégalité entre les hommes ?   Ne dira t-on pas par exemple qu'un homme  à plus besoin de manger qu'une femme et qu'il est donc juste de lui donner une part plus importante de nourriture ?  Cette notion de besoin n'est-elle pas aussi liée  à la société (voire au milieu) dans lesquels on vit ?  Cela oblige en tout cas à bien définir la notion de besoin et à comprendre les raisons pour lesquelles une personne ne parviendrait pas à les satisfaire car après tout n'est-ce pas à chacun de fournir le efforts suffisants pour combler ses besoins ? 

                                             B/ Le critère du mérite:

 Nous en venons alors à un deuxième critère qui est souvent mis en avant pour définir l'équité, celui du mérite. Beaucoup de personne admettent par exemple qu'il est juste qu'une personne qui travaille avec acharnement obtiennent davantage de récompenses qu'une autre qui se contenterait de dormir toute la journée. Prenons des exemples: attribuer les mêmes notes à tous les élèves, ou le mêmes revenus à tous ceux qui travaillent ne semblerait pas  justes car on   ne tiendrait pas compte du mérite respectif des personnes  (et pour le cas du travail, du niveau de qualification et des responsabilités). 

Etablir une échelle de récompenses en fonction du mérite semble donc bien un critère de justice important à prendre en considération (et qui pourrait alors s'opposer au précédent). 

Cependant le critère du mérite est lui aussi problématique car on juge le plus souvent du mérite par le résultat, donc au travers la réussite.  Or celui qui réussit n'est-il pas aussi celui qui avait été déjà le plus avantagé ? 

En conclusion, la justice est bien une question d'équilibre mais d'un équilibre difficile à trouver entre plusieurs critères qui pourraient paraître contradictoires:  être juste revient à traiter tous les humains de la même manière et en même savoir reconnaître leurs différences.  Pour être équitable, il faut savoir prendre en considération les besoins tout en reconnaissant également l'importance du mérite. 

   II  Comment établir la justice ?

S'il n'est pas évident de rendre compte de l'idée de justice, il est encore moins facile de la réaliser effectivement.   Comment en effet établir la justice ? Cette question peut se poser autant sur le plan individuel que sur le plan collectif. La justice est bien une notion transversale qui concerne à la fois la morale et la politique. 

1/ La réalisation individuelle  : la vengeance

Se venger est -ce une façon de réaliser la justice ?

Se venger consiste à "rendre le mal par le mal", c'est-à-dire faire souffrir moralement et/ou physiquement une personne que l'on estime responsable d'un préjudice. On peut parfois chercher à venger une autre personne que soi.

  D'un côté, la vengeance, lorsqu’elle reste dans les proportions du préjudice subi peut sembler légitime surtout lorsqu’il n’existe aucune autre forme de réparation:  elle permet de punir et de faire payer le coupable qui, sans cela, resterait dans l’impunité totale. Elle pourrait apporter une sorte de "dédommagement" si l'on part du principe que voir ou faire souffrir celui qui a fait du mal constitue une sorte de soulagement. Plus encore, la vengeance pourrait être un avertissement: "qui s'y frotte s'y pique" dit l'adage courant. Ainsi celui qui a reçu "une bonne leçon" comprendrait mieux la portée de ses actes et réfléchirait à deux fois avant de recommencer. On voit parfois dans le "destin" lui même une forme de puissance vengeresse, c'est "le Karma" entend- on parfois lorsqu'une personne qui fait du mal est à son tour frappée par le sort.  Cela rejoint l'Antique croyance des Grecs aux déesses vengeresses qu'on nomme les Erinyes et dont la cruauté et la férocité sont sans limites. 

Toutefois la vengeance comporte en elle-même un risque d'injustice. Dans la vengeance on est juge et partie et il est sans doute difficile d'être impartial lorsqu'un préjudice nous touche directement car les sentiments, les passions empêchent de "garder la tête froide" et de juger correctement. On peut exagérer l'offense ou le préjudice subi.    La loi du Talion:  « œil pour œil, dent pour dent »  que l’on associe à la vengeance avait d'ailleurs pour but de fixer une limite à la vengeance. Mais même cette "loi" peut nous paraître totalement injuste si on l'appliquait à la lettre.  Imaginons qu'un le fils d'une personne soit tué, il faudrait alors tuer le fils du tueur  pour qu'il éprouve la même peine. Il faudrait donc "sacrifier" un innocent. On voit que la vengeance peut devenir une véritable passion aveugle et destructrice car pour faire souffrir et laver l'offense tous les "coups sont permis".  Ainsi le personnage de Médée dans la mythologie grecque tue son propre fils  pour se venger de la trahison de Jason ! La vengeance ne recule devant aucun sacrifice même celui de sa propre vie. Enfin, au lieu de mettre un terme au conflit, elle incite au contraire à le poursuivre et l'amplifier et se transforme alors en une vendetta sans fin. 

Pour sortir de cette spirale de la violence engendré par la vengeance, il faudrait alors nécessairement que la justice soit établie par une institution sociale.

  2/   L'institution judiciaire, son rôle, ses limites

Pour échapper au cercle de la vengeance, il paraît nécessaire d'établir un arbitre qui juge et punisse de façon impartiale en étant extérieur au conflit.  C'est cette idée que l'on trouve dans le texte de Hegel extrait de son œuvre :  propédeutique philosophique.

La vengeance se distingue de la punition en ce que l'une est une réparation obtenue par un acte de la partie lésée, tandis que l'autre est l’œuvre d'un juge. Il faut donc que la réparation soit effectuée à titre de punition, car, dans la vengeance, la passion joue son rôle, et le droit se trouve troublé. De plus, la vengeance n'a pas la forme du droit, mais celle de l'arbitraire, car la partie lésée agit toujours par sentiment ou selon un mobile subjectif. Aussi bien, quand le droit se présente sous la forme de la vengeance, il constitue à son tour une nouvelle offense, n'est senti que comme conduite individuelle, et provoque inexpiablement, à l'infini, de nouvelles vengeances.                 HEGEL                      Propédeutique Philosophique

*partie lésée: la victime ; *arbiraire: sans justification * mobile subjectif: but personnel * inexpiablement : de façon inexcusable.

Si l'institution judiciaire (La Justice) apparaît comme nécessaire d'après le texte de Hegel pour établir la justice en évitant l'arbitraire de la vengeance, il n'est demeure pas moins que cette institution soulève de nombreuses questions:  q uelles sont les véritables finalités de la Justice ? Quelles sont ses limites ?

A/ Les finalités de la justice

  La sanction judiciaire diffère d’un  acte de violence de part ses finalités qui n'est pas simplement de "faire souffrir" comme c'est le cas de la vengeance.

La Justice a pour première finalité la réparation , le dédommagement du préjudice subi.  C'est le rôle des "dommages et intérêts" par exemple qui sont versées aux plaignants. 

La justice a aussi un rôle de protection des victimes et doit empêcher de subir de nouveaux préjudices.

Paradoxalement la Justice peut prendre des sanctions  qui peuvent chercher à aider le coupable d'une infraction.  La sanction peut avoir un rôle éducatif et permettant à l’auteur de l’infraction de lui faire comprendre ou réaliser un danger pour soi et/ou pour autrui. 

Enfin la Justice joue un rôle important dans le maintien de l’ordre et donc dans le fonctionnement de la vie sociale: elle dissuade les violations de la loi.

B/ Les limites  de la justice :

Une des difficulté réside dans le fait que les différents buts  peuvent être antagonistes (s'opposer) : en cherchant à rétablir et maintenir l’ordre social, la Justice peut par exemple prononcer une « peine pour l’exemple  » qui sera nécessairement injuste pour l'individu qui "paie" pour les autres. 

De même la Justice  en cherchant l'amendement (l'amélioration morale) d'un coupable peut lui infliger une peine "éducative" qui paraîtra trop légère à la victime et  face à l'irréparable , la Justice ne peut apporter qu'une « compensation » qui paraîtra bien dérisoire.

Ainsi la Justice apparaît prise dans un jeu d’équilibre difficile entre les exigences de la société,  les impératifs moraux et les attentes des victimes.

Enfin  l’institution judiciaire applique les lois qu’elle n’a pas elle-même établi. Elle reste donc dépendante du système politique en place. La Justice applique la loi, elle ne fait pas les lois.  La réflexion sur la justice s'étend  aussi la question de la justice des lois ce qui renvoie aux notions de l 'Etat et de l a politique.  

                                                 Troisième partie:     la notion de droit

   La Justice prononce ses décisions au nom du droit, mais qu'est ce que le droit ? 

 La notion de droit tout comme le terme de justice comporte plusieurs aspects qu'il convient de bien définir.

                                                    

       1/  Le droit positif: 

Le droit positif renvoie à l’ensemble des lois en vigueur dans un Eta t. Il fait alors référence aux différents codes qui déterminent la légalité et l’illégalité des actions.  Un acte pourra alors être jugé par un tribunal en fonction de sa conformité aux textes de lois en vigueur.    O n appelle ce droit, le droit positif  non pas parce qu’il serait toujours bon mais parce qu’il est établi, posé par des institutions publiques. (Le terme positif vient du latin positum qui signife « posé »).

Cependant ce droit positif peut lui-même nous paraître bien injuste parfois. Prenons l’exemple d’une loi controversée concernant l’aide apporté à des personnes en situation irrégulière :   «  La loi condamne « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d’un étranger en France ». Cette personne risque cinq ans d’emprisonnement et une amende de 30 000 euros  » Article L622 datant de 2012.  Cette loi a été le fondement de la condamnation de plusieurs personnes qui sont venus en aide à des migrants avant d’être elle-même abrogée (annulé) en 2018 par le conseil constitutionnel.

Ainsi ce qui est légal d’après la loi ne nous paraît par toujours légitime.

EXERCICE – Trouvez des exemples de lois ou de décisions de Justice en complétant le tableau :

-Si vous travaillez en groupe, comparez vos réponses :

-Etes vous tous d’accord sur ce qui légitime ou illégitime ?

-Quel problème cela soulève-t-il ?

On s’aperçoit qu’il est plus facile de savoir ce qui est légal (il suffit de se rapporter aux textes de lois et aux décisions des tribunaux) que de définir de façon objective ce qui légitime.   

La notion de légitimité renvoie à la conscience de l’individu et à une certaine idée de justice morale.  Or la morale n’est-elle pas elle-même différentes selon les personnes ? De plus, si chacun devait obéir à la loi en fonction de ce qu’il considère légitime, cela poserait également  le problème du maintien d’un ordre social car chacun pourrait trouver légitime de désobéir dès lors que la loi serait contraire à sa propre conception de la justice.  Faut-il alors séparer totalement le droit et la morale ?

-      2/   Le positivisme juridique

Pour le courant du positivisme juridique dont le représentant le plus connu est Hans Kelsen   : « le droit est séparé de la morale en ce sens que l'existence d'une norme juridique n'est pas autre chose que sa validité dans le système auquel elle appartient et cette validité dépend exclusivement de sa conformité aux conditions fixées par une norme supérieure  ». En d'autres termes,  une règle juridique ne doit pas être appréciée ou jugée par rapport à la justice morale mais uniquement par rapport à sa cohérence logique par rapport à l’ensemble des autres lois. Un bon système juridique serait alors un système bien construit comme une théorie mathématique où l’on pourrait déduire d’un petit nombre de règles toutes les autres. Un système juridique sera aussi meilleur qu’un autre parce que les lois auront été plus clairement déduites d’un petit nombre de principes.

 Cependant est-il possible d’écarter aussi facilement la notion de justice morale du droit ? Mais comment l’introduire en gardant au droit son objectivité ? C'est pour faire face à cette difficulté que l'idée de droit naturel est mise en place.

 3/   La théorie du droit naturel .

Qu'est ce que le droit naturel ?      Le droit naturel est l'ensemble des droits que chaque individu possède du fait de son appartenance à l'humanité et non du fait de la société dans laquelle il vit.

Le terme naturel se rapporte ici à la nature de l'Homme  et non à une nature envisagée comme un monde animal soumis à la "loi du plus fort".  

Cette notion est étroitement liée à la reconnaissance de la notion de personne humaine et des droits qui lui sont attachés.  Elle trouve son expression dans la Déclaration  des droits de l'Homme de 1789 par exemple- " Les Hommes naissent libres et égaux en droits".

  Léo Strauss, un auteur contemporain soutient la nécessité de recourir à la notion de droit naturel lorsqu'on porte un jugement sur le droit positif. 

"Rejeter le droit naturel revient à dire que tout droit est positif autrement dit  que le droit est déterminé exclu si par législateurs et les tribunaux des différents pays.   Il est évident qu'il est parfaitement sensé et parfois même nécessaire de parler de lois ou de décisions injustes. En passant de tels jugements, nous impliquons qu'il y a un étalon du juste et de l'injuste qui est indépendant du droit positif et lui est supérieur : un étalon grâce auquel nous sommes capables de juger le droit positif".

Léo Strauss – Droit naturel et histoire

 Reconnaitre l'existence d'un droit naturel donne la possibilité de juger les différents systèmes de doits positifs et d'établir des différences:   les lois de IIIème Reich forme peut être un système juridique cohérent mais ne peuvent en aucun cas être considéré comme justes car ces lois sont contraires à des droits fondamentaux des être humains.  Le droit naturel représente donc une norme supérieure qui permet de juger les systèmes de droits établis par les Etats au cours de l'histoire.

La notion de droit naturel a d'abord été considéré comme une limite au droit positif (le droit institué par un Etat) puis comme devant être défendu par le droit positif. 

Pour autant cette notion de "droit naturel" reste problématique concernant le contenu exact des droits fondamentaux mais aussi de la manière de les exercer. La déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789 reconnaît par exemple  le droit de propriété comme un droit fondamental ce qui fera que Marx considère cette déclaration comme issue de la bourgeoisie. 

On comprend donc que la référence au droit naturel reste indispensable en tant que norme supérieure qui permet de juger le droit positif et auquel celui-ci doit se référer pour progresser et qu'en même temps le contenu exact de ces droits restent toujours à actualiser et  à défendre.

Plan de la fiche : La justice est-elle possible à l'homme ? Mettre en œuvre le droit, ne serait peut-être possible qu'à certains êtres d'exception. La mise en œuvre de la justice suppose-t-elle des principes ?

Introduction

1. Délimitation de la notion Le terme de justice est sans doute l'un de ceux qui est le plus galvaudé. Sans doute parce que ce concept est essentiel pour nous. Plus en effet, un concept est essentiel et plus il est galvaudé car plus sa véritable délimitation fait peur. Or lorsque la peur domine, la corruption des mots est encore plus grande et la délimitation de ceux-ci encore plus complexe. Freud a écrit dans Le Malaise dans la civilisation que les hommes sont assez forts pour supporter de nombreuses souffrances mais ce qu'ils supportent sans doute le moins c'est l'injustice. Pour lui, d'ailleurs cette injustice est constitutive de la majeure partie de nos névroses. Le pire est d'ailleurs sans doute que les injustices que nous ressentons ne peuvent jamais vraiment être exprimées ni entendues par ceux qui en profitent bien souvent. L'enfant qui a été humilié ou utilisé par ses parents ne pourra jamais leur dire tout ce que ceux-ci lui ont fait subir. Pire bien souvent, il sera condamné à revivre avec d'autres ces blessures qui l'ont marquées à vie et dont il ne parviendra jamais à se remettre. Lire la suite de la fiche ci-dessous et la télécharger :

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